La sentence était tombée fin avril. Signataire d'une pétition féministe anti-Marine Le Pen initiée par la ministre de la Famille, de l'Enfance et des Droits des femmes Laurence Rossignol et intitulée Féministes, nous ne voulons pas du Front national. Nous votons Emmanuel Macron !, Audrey Pulvar a été mise en retrait de ses émissions Le Grand Journal de la présidentielle et Le Grand Rendez-vous, jusqu'au 7 mai 2017. De retour à l'antenne ce dimanche 14 mai, jour d'investiture d'Emmanuel Macron, la journaliste de 45 ans a accordé une interview au Parisien. Elle y dévoile les conditions précises de ce come-back.
C'est à la tête de Dimanche Pulvar que l'ex-compagne d'Arnaud Montebourg effectue son retour. "On va continuer à parler de l'actualité politique et des faits de société majeurs avec des philosophes ou des économistes. Sauf que là, je suis privée d'invité politique. Après m'avoir écartée de l'antenne, la direction de CNews ne souhaite plus que j'en reçoive. C'est la décision de la direction, jusqu'à nouvel ordre. On est tombés d'accord sur notre désaccord, mais on a trouvé cette solution", explique-t-elle.
Ne cachant pas que cela est "frustrant", Audrey Pulvar ajoute qu'elle ne pourra plus présenter d'éditions spéciales non plus. Et d'ajouter : "Je voulais couvrir la passation des pouvoirs ce dimanche, mais ce n'est pas possible."
Si la journaliste se doutait que signer cette pétition aurait "des conséquences, pas forcément agréables", elle ne regrette pas son choix. Elle s'étonne même du manque de prise de position de ses confrères : "Je comprends que des jeunes journalistes de terrain soient dans une position de neutralité absolue, je comprends moins qu'on se soit habitué à la présence du Front National, alors qu'en 2002 des journalistes s'étaient clairement engagés contre."