Le 1er amendement de la Constitution américaine a beau garantir la liberté d'expression, en réalité, cela ne signifie pas que chaque citoyen peut agir ou se comporter comme bon lui semble. Le présentateur star B.Scott (de son vrai nom Brandon Scott Semmons) vient d'ailleurs de faire les frais de ce principe : transgenre, l'animateur très prisé avait vu ses droits bafoués lorsque les représentants de la chaîne BET l'avaient forcé en juillet dernier à revêtir des habits plus "masculins" à l'occasion de la grande cérémonie des BET Awards.
Débarqué sur le tapis rouge de l'événement dans une tenue sensuelle et glamour comme il en a le secret, B. Scott avait en effet été contraint de regagner les coulisses pour s'y changer et revenir devant les caméras dans un smoking relativement strict - lui qui est adepte des robes de soirées divines. Un retournement de situation incompréhensible pour l'Américain de 32 ans qui a bâti sa notoriété sur son style ultraféminin et ses apparitions dignes des plus grandes divas de la planète. Blessé par cette affaire, B.Scott avait alors décidé de monter au créneau et de porter plainte contre la chaîne BET, ou du moins ses têtes pensantes qui, de toute évidence, n'avaient aucunement l'intention de le laisser faire à sa guise.
Seulement voilà, trois mois après la médiatisation de cet épineux dossier, TMZ vient d'annoncer que B.Scott avait perdu son recours en justice. Le juge Yvette Palazuelos (la même qui traite le cas du clan Jackson) vient en effet de donner raison à BET qui, selon elle et "conformément" à l'amendement numéro 1 de la Constitution américaine, a le droit de choisir comment ses présentateurs doivent s'habiller - y compris si cela implique de forcer B.Scott à troquer ses vêtements de femme contre des habits d'homme.
Ainsi débouté, le principal intéressé n'a pas manqué de faire part de sa déception dans un message publié sur le site du magazine Ebony, pour lequel il joue le rôle de chroniqueur régulier. "Cela me fend le coeur de voir que le message envoyé aujourd'hui n'est pas un message d'acceptation mais qui signifie plutôt qu'il est acceptable de discriminer les individus transgenres sur le simple fait de leur identité et de leur mode d'expression - et que de tels actes de discrimination sont protégés par le 1er amendement, a écrit B.Scott avant de faire savoir qu'il ferait appel de la décision rendue par la juge Palazuelos. En parallèle, nous continuerons de nous battre pour les droits de la communauté LGBT afin de prouver au monde qu'il est possible d'être qui vous êtes réellement."