Barack Obama n'a pu passer à côté des déclarations de son ancienne nounou indonésienne, transsexuel de 66 ans, qui l'a élevé lorsqu'il vivait avec sa mère et son beau-père à Jakarta. Une anecdote qui a beaucoup fait parler, révélant une anecdote plutôt amusante du passé du locataire de la Maison blanche.
Turdi, qui est le nom d'origine de ce transsexuel, s'est toujours considéré comme une femme, et se fait d'ailleurs appeler depuis toujours Evie, un prénom féminin. Victime d'agressions dans son pays, où les transsexuels ne sont pas acceptés du tout, Turdi a préféré depuis quelques années s'habiller exclusivement en homme. Avant cela, il a connu la prostitution. Aujourd'hui, il survit à peine en blanchissant le linge de ses voisins.
Et il aimerait juste revoir Barack Obama. Qu'il appelait Barry à l'époque.
La Maison blanche n'a à ce jour fait aucun commentaire. Turdi, quant à lui, attire l'attention sur lui pour enfin réaliser son rêve : "Revoir son petit Barry." Ce n'est d'ailleurs que très récemment qu'il a réalisé que le petit garçon qu'il avait élevé était devenu le président des États-Unis. Lorsqu'il a vu une photo de famille...
Turdi évoque un enfant bon et tolérant qui ne l'a jamais jugé, un garçon de 8 ans très compréhensif. Il explique : "Je pense que sa mère savait qui j'étais vraiment. Quand je me coupais les cheveux court, elle me disait : 'Tu es mieux quand ils tombent jusqu'aux épaules'. Les Obama m'ont toujours traité comme un membre de la famille. Je me sentais comme libéré de prison quand je m'habillais en femme. Mais j'ai toujours gardé une apparence masculine devant Barry. Il était trop jeune pour connaître notre monde."
Evie/Turdi avoue en revanche avoir du mal à croire que le jeune Barack n'ait jamais remarqué ses manières efféminées qui le "trahissent tout de suite" : "Je crois qu'il savait mais prétendait le contraire. Il était curieux et voulait toujours tout savoir mais il ne m'a jamais posé de questions et il m'a toujours traité normalement. Barry ne discriminait personne. Il était ami avec tout le monde. C'était un garçon facile, qui riait souvent, plaisantait beaucoup. Quand j'allais le chercher à l'école, ses amis se moquaient de moi et criaient 'Banci! Banci!' ('travelo'), il faisait semblant de rien et me disait : 'Allez, rentrons à la maison'."
Conscient que Barack Obama n'aura certainement pas de temps à lui accorder, lui qui est en pleine campagne pour la présidentielle, Turdi affirme juste : "Je n'attends rien de lui. C'est impossible qu'il vienne me voir ici. Et aller en Amérique, ça n'arrive qu'en rêve. Mais j'aimerais vraiment le revoir. Rien de plus. Si le Barry que j'ai connu est le même que le numéro un de l'Amérique, je suis sûr qu'il m'acceptera tel que je suis, transsexuel ou pas."
Une jolie histoire, quarante ans ont passé...