La folle rumeur d'une prétendue liaison entre Benjamin Biolay et Carla Bruni-Sarkozy a donné lieu à un tsunami international et des démentis divers et variés de la part de chacun des mis en cause. Alors que notre président Nicolas Sarkozy refusait d'accorder la moindre importance à ces idioties médiatiques, notre Première Dame de France avait préféré clamer son amour via Sky News. Chantal Jouanno avait pris également la parole, étant elle aussi impliquée dans cette folle histoire. L'huile sur le feu avait été remise le week-end dernier par Pierre Charon - mettant en cause au passage Rachida Dati qui en a été scandalisée ! - ce qui avait obligé Carla à donner en catastrophe une interview carrée dans les angles - du moins le croyait-elle... - car un nouveau pyromane a démenti un de ses propos, quelques heures après sa déclaration sur Europe 1. Un vrai méli-mélo sans queue ni tête, pour une histoire de "cornecul" !
Benjamin Biolay était resté silencieux sur cette sottise, jusqu'à la semaine dernière... En effet, si l'entourage du Président français cherchait un coupable, le chanteur, sacré aux 25èmes Victoires de la Musique, a décidé d'assigner les médias en justice. Et plus précisément France 24. Si la rumeur a fait le tour des médias à l'International, en France seuls LePost, State.fr, France Culture et France 24 ont relayé cette fausse histoire, mais sous la forme d'une revue de presse. Et apparemment, c'est France 24 qui est dans la première ligne de mire de l'artiste, qui demande 20 000 euros pour atteinte à sa vie privée. La chaîne s'en est donc expliquée hier, devant le juge Nicolas Bonnal au TGI de Paris.
Le magistrat rendra sa réponse ce vendredi 16 avril, devant ainsi répondre à la question "Relayer une rumeur sentimentale relative à la Première Dame est-il légitimé par le droit à l'information ?". L'avocate de France 24 a déjà fait part de ses arguments. Selon elle, "On est sur un fait d'actualité sur lequel on observait le silence en France et l'engouement de la presse internationale. Il était donc légitime de l'évoquer dans une revue de presse". Elle soulignait ainsi le caractère informatif de cette rumeur, faisant également part de sa surprise que France 24 soit le seul média attaqué à ce sujet, et a martelé qu'il s'agissait d'une revue de presse internationale qui a été proposée le 10 mars. C'est parce que c'est le seul média télévisuel qui a repris cette histoire, a expliqué Maître Wekstein, l'avocate de Benjamin Biolay, soulignant que France Culture, qui l'a reprise après France 24, ne perd rien pour attendre...
Une rédactrice de la chaîne a tenu a préciser que pour elle passer au côté d'une telle information "aurait constitué un manquement, assimilable à une auto-censure". Selon elle, il est impossible de prôner l'autocensure seulement et uniquement parce qu'il s'agit d'une histoire concernant le Président de la République.
Du côté de Biolay, Me Isabelle Wekstein, son avocate, est effarée : "En quoi est-ce d'intérêt général d'évoquer les relations adultérines entre Mme Sarkozy et Benjamin Biolay ? D'autant qu'il faudrait apporter la preuve des faits !". Et lorsque les avocates de la chaîne évoquent le fait que Benjamin Biolay ne soit pas contre "parler de sa vie privée et de la porter sur la place publique", Me Wekstein s'insurge : "Benjamin Biolay ne participe plus à aucune autre émission que la promotion de ses albums, il a mis une tolérance quasi égale face aux atteintes à la vie privée, il assigne systématiquement".
Sur quoi se soldera donc cette tourmente médiatique ? Le juge est-il compétent pour juger cette histoire de dingues et optera-t-il pour la légitimité de la diffusion d'information (enfin dans ce cas précis de... fausse information, d'une rumeur bien glauque et sans aucun fondement) ou sur la défense de la vie privée ? Rendez-vous le 16 avril à 14 heures.
Pour rire un peu, il faut savoir que France 24 est dirigée par une grande journaliste et une amie intime du couple Sarkozy... on a nommé Christine Ockrent !! Hi hi hi !
CB