Après de paisibles vacances dans le Sud de la France avec son mari Jacques, Bernadette Chirac fait sa rentrée en lançant lundi pour la dixième fois l'opération + de Vie, une campagne nationale de solidarité en faveur des personnes âgées sous l'égide de la Fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France.
L'occasion pour l'ancienne première dame d'effectuer une rentrée tout aussi médiatique, en répondant aux questions de Bruce Toussaint dans la Matinale d'Europe 1 et du Parisien ce vendredi 28 septembre. Et Bernadette Chirac aborde sans complexe tous les sujets, de Nicolas Sarkozy à François Hollande, de la santé de son époux au statut de Valérie Trierweiler, première dame de France sans l'être réellement, toutefois présente au côté de son compagnon cette semaine à New York dans le cadre de l'assemblée générale de l'ONU.
Valérie Trierweiler et le statut de première dame
Le statut de première dame, un sujet sur lequel revient le journaliste, qui demande à celle qui a occupé le "poste" douze ans durant si l'épouse ou la compagne du chef de l'État se doit d'avoir un statut officiel : "La réponse est non ! Il me semble qu'il faut rester relativement humble, et toute la lumière doit se faire par rapport au chef de l'Etat, à ce qu'il veut engager comme réforme, à ce qu'il peut faire pour la France, et l'épouse doit être très attentive. Un statut pour quoi ? Il faudrait les élire les femmes de chef d'Etat aussi ?" Les épouses des élus au poste suprême doivent-elles donc abandonner toute idée de projet professionnel et personnel, contrairement à Valérie Trierweiler qui souhaite rester journaliste ? "Je n'ai rien à dire - mais rien ! - sur ce sujet. Chaque épouse crée elle-même, par rapport à sa personnalité, ses goûts, la place qu'elle veut occuper, c'est tout !" Une position qui ne peut que conforter Valérie Trierweiler, réfractaire à l'enfermement dans le costume de première dame, dans son attitude très indépendante depuis l'élection de son compagnon.
François Hollande
Et visiblement, Bernadette Chirac ne semble plus aussi véhémente à l'endroit du président actuel qu'elle avait pu l'être par le passé, elle qui considérait que François Hollande n'avait pas "le gabarit" pour occuper le poste. Des propos qu'elle dit regretter aujourd'hui. "J'ai été maladroite en disant cela, je le regrette", confie-t-elle dans les colonnes du Parisien. Soutien fidèle à Nicolas Sarkozy qu'elle pense capable de se représenter en 2017, elle demande pourtant une certaine indulgence quant à l'action du président et de son gouvernement : "Il faut laisser du temps à François Hollande. Voyons si sa politique produit des effets. On le sait, les Français sont très, très difficiles à gouverner. Ils ne sont jamais contents."
Jacques Chirac et son état de santé
Enfin, Bernadette Chirac donne des nouvelles de son mari, que l'on avait vu fatigué du côté de Saint-Tropez cet été. "Il ne va pas mal. Il a 79 ans. Alors, bien sûr, ce n'est plus comme quand on a 20 ou 30 ans. Mais il a passé un bien meilleur été que l'année précédente", raconte-t-elle, précisant que la fin du mandat présidentiel a porté un rude coup à son mari : "La rupture de rythme est terrible. Mon mari a tout donné à la France, jusqu'au dernier jour de son mandat." Sur Europe 1, elle a éludé la question de la maladie qui toucherait Jacques Chirac. "Quelle maladie ? Vous savez, la maladie, c'est quelque chose de très mystérieux", poursuit-elle ainsi. Tout comme l'état de santé réel de son époux...