Un coup de boule qui coûte cher... Brandao a été suspendu six mois par la Ligue de football professionnel (LFP) après son coup de tête assené à Thiago Motta lors du PSG - Bastia de la deuxième journée de Ligue 1. Une sanction attendue, même si son avocat espérait une peine plus clémente...
Suspendu à titre conservatoire à la suite de l'incident qui s'est déroulé dans les couloirs du Parc des Princes le 16 août dernier, l'attaquant brésilien de Bastia avait rendez-vous avec la commission de discipline de la LFP ce jeudi 18 septembre. Durant deux heures, le buteur et son avocat Me Olivier Martin ont tenté d'expliquer le geste surréaliste qui avait été enregistré par les caméras installées dans les couloirs du Parc des Princes. "Aujourd'hui, on a pu expliquer les raisons qui ont amené [Brandao] à commettre ce geste, les provocations dont il avait fait l'objet de la part du joueur et même du public, les conditions psychologiques dans lesquelles il était au moment où il est sorti du terrain", a confié l'avocat, évoquant notamment des injures à "caractère raciste" révèle l'AFP. Finalement, la commission n'a pas retenu la préméditation, comme l'a expliqué l'homme de loi à la sortie de l'audience : "On a expliqué et tenté de démontrer à la commission qu'il n'y avait aucune préméditation dans ce geste qui est un réflexe lié au stress et à la frustration dans lesquels il était."
Également présent ce jeudi en compagnie de son avocat Me Klein, Thiago Motta n'a fait aucune déclaration à la sortie, s'éclipsant en voiture alors qu'aucune confrontation n'a eu lieu entre les deux joueurs.
Me Olivier Martin espérait tout de même une sanction plus clémente pour son client, car "Thiago Motta ne justifie pas d'une ITT au sens des règles de la Ligue [maximum 8 jours, NDLR]". Il espérait ainsi que "la sanction maximale [serait] de huit matchs de suspension (...) selon l'application des textes". Cette sanction record est la seconde plus lourde dans l'histoire des sanctions après celle de un an dont six mois avec sursis infligée à Cyril Jeunechamp pour avoir frappé en novembre 2012 un journaliste.
"Nous avons voulu sanctionner la nature et la violence du geste, justifiait Sébastien Deneux, le président de la commission de discipline de la LFP. Plus encore que les conséquences médico-légales, la commission a considéré que c'était un geste qui ne se justifiait pas, malgré les provocations dont a fait l'objet Brandao pendant le match."
Brandao ne pourra donc jouer en match officiel avant le 22 février 2015, soit lors de la 27e journée de Ligue 1 qui se disputera le 28 février. Pour autant, le Brésilien n'en a pas terminé avec ce coup de boule. Il sera entendu le 3 novembre par un tribunal correctionnel pour violences volontaires avec préméditation commises dans une enceinte sportive, lui qui avait été entendu par la police le 19 août dernier. Il risque une peine de prison, une amende et une interdiction supplémentaire de se rendre dans une manifestation sportive.
Les six mois de suspension apparaissent donc comme un moindre mal au vu de ce que pourrait lui infliger la justice...