Après la visite très médiatisée du Canadien Justin Trudeau, c'est au tour du président français Emmanuel Macron de se rendre en Inde. Un voyage officiel qu'il assure au bras de sa femme Brigitte, formant un couple radieux dès son arrivée la nuit tombée à New Delhi, vendredi 9 mars. Costume noir pour monsieur, veste ivoire pour madame, les époux de la République ne semblaient pas fatigués par le périple, affichant de grands sourires comme à leurs habitudes. La visite de trois jours est destinée à renforcer les relations avec le deuxième pays le plus peuplé au monde, indique l'AFP. Cette première visite dans ce pays depuis son élection en mai 2017 survient deux mois après celle effectuée en Chine, l'autre géant asiatique.
Emmanuel Macron consacrera samedi la première journée de cette visite d'Etat aux relations bilatérales, notamment en s'entretenant avec le Premier ministre Narendra Modi et en concluant un forum économique franco-indien avec, à la clé, de nouveaux contrats attendus. Les deux dirigeants devraient signer un accord qui donnera un accès logistique aux navires indiens dans les bases françaises de l'océan Indien, comme Djibouti, une zone où New Delhi s'inquiète de l'implication grandissante de la Chine. "Je veux que l'Inde soit l'un de nos principaux partenaires dans la région dans le domaine de la sécurité", a expliqué M. Macron dans un entretien à la chaîne India Today.
Le président français rencontrera aussi 200 jeunes Indiens alors qu'il ambitionne de doubler le nombre d'étudiants indiens venant en France en 2020. Il coprésidera dimanche, avec M. Modi, le premier sommet de l'Alliance solaire internationale (Asi), une coalition issue de la COP21 destinée à promouvoir cette énergie renouvelable dans les pays en développement. Il se rendra ensuite avec son épouse au Taj Mahal, le monument le plus célèbre d'Inde. La visite se terminera lundi à Varanasi (Bénarès), la plus prestigieuse des villes saintes de l'hindouisme, sur les bords du Gange sacré. Emmanuel Macron est accompagné de plusieurs ministres, dont Ségolène Royal (envoyée spéciale de l'Alliance solaire) et le chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian, d'hommes d'affaires et d'artistes ayant des liens avec l'Inde.