Emmanuel et Brigitte Macron sont arrivés à New Delhi le 9 mars au soir, main dans la main devant le Premier ministre Narendra Modi. Leur séjour de trois journées bien remplies a pour ambition de faire de la France la "porte d'entrée" du géant de l'Asie du sud en Europe, précise l'AFP. "Le sens de cette visite est de faire de l'Inde notre premier partenaire stratégique de la région, et que la France devienne votre premier partenaire stratégique en Europe, et plus largement en Occident", a lancé le président français dans la capitale indienne.
La première dame et le chef d'Etat français ont été accueillis au palais Rashtrapati Bhavan à New Delhi par le président indien Ram Nath Kovind, sa femme Savita, ainsi que le premier ministre indien Narendra Modi. Ils ont ensuite assisté à la cérémonie d'hommage à Gandhi au mémorial Raj Ghat. Impeccable dans sa robe rose poudrée et pieds nus pour respecter la tradition, Brigitte Macron, femme engagée, s'est rendue seule au sein l'orphelinat Mère Teresa pour enfants handicapés, moteurs et mentaux à Jeevan Jyoti Home dans la mégalopole indienne. L'ancienne enseignante s'y est sentie très à l'aise entourée de charmants bambins, se mobilisant pour des causes qui lui sont chères : l'enfance et la jeunesse.
De son côté, le président est allé à la rencontre de la jeunesse à l'occasion d'un débat avec 200 jeunes Indiens, à l'image de sa longue discussion avec de jeunes Africains à Ouagadougou en novembre. Avec l'ambition affichée de "doubler le nombre d'étudiants indiens en France dans les deux prochaines années". "Soyez vous mêmes !", "Vous avez tous quelque chose à inventer", "Vous allez apprendre toute votre vie" : le président a donné ses recettes pour réussir dans la vie aux étudiants indiens qu'il a rencontrés.
Dimanche offrira les images attendues de Brigitte et Emmanuel Macron devant le Taj Mahal, le monument emblématique de l'Inde. Le chef de l'État aura auparavant coprésidé un sommet pour doper l'énergie solaire dans les pays pauvres. Sur le plan culturel, Emmanuel Macron a offert à son homologue indien la première traduction directe en français de la Bhagavad Gita, un des textes fondamentaux de l'hindouisme, une édition de 1922 de l'indianiste Émile Sénart (1847-1928).