Une décision judiciaire très attendue. Ce 12 septembre 2024, le Tribunal correctionnel de Paris a condamné deux femmes pour avoir diffusé des rumeurs transphobes visant Brigitte Macron. L'une se présentant comme journaliste indépendante sous le nom de "Natacha Rey" et la seconde en tant que médium sous le pseudonyme "d'Amandine Roy" ont été reconnues coupables de complicité de diffamation publique en plus d'être sommées à payer une amende de 500 euros avec sursis d'après l'AFP.
Les deux accusées devront également verser 8 000 euros de dommages et intérêts à l'épouse d'Emmanuel Macron et 5 000 euros à son frère, Jean-Michel Trogneux. Comme l'a souligné CNews, le tandem encourait une peine d'un an d'emprisonnement et une amende de 4 000 euros. A rappeler que le procès très médiatisé s'était tenu en juin en l'absence de la première dame de France. Ce jeudi, l'ancienne enseignante n'était également pas présente au moment du verdict.
En 2021, les deux prévenues avaient lancé une chaîne YouTube pour véhiculer de fausses informations sur une prétendue transsexualité de Brigitte Macron, affirmant que la mère de Tiphaine, Laurence et Sébastien serait en réalité son frère, Jean-Michel Trogneux, qui aurait changé de sexe et d'état civil !
Pour appuyer leurs dires, les principales intéressées avaient relayé des clichés du clan Macron pour pointer les différentes opérations de chirurgie esthétique qu'aurait réalisées Jean-Michel Trogneux pour devenir une femme. Une théorie folle qui avait vu le jour il y a 7 ans après l'élection présidentielle de 2017 remportée par Emmanuel Macron.
La propagation virale de ces terribles rumeurs avait poussé l'ancienne épouse d'André-Louis Auzière à déposer une plainte pour diffamation, en 2022. "Si je ne fais rien alors que cela fait quatre ans que je suis contre le harcèlement, je ne suis pas audible, avait regretté Brigitte Macron sur les ondes de RTL, la même année. À un moment donné, je me suis rendue compte qu'ils étaient en train de bouleverser ma généalogie (...) J'étais mon frère. Là, on touche à la généalogie de mes parents."
Interrogé par les journalistes sur ce vaste complot en mars, Emmanuel Macron n'avait pas mâché ses mots : "La pire des choses, ce sont les fausses informations et les scénarios montés, avec des gens qui finissent par y croire et qui vous bousculent, y compris dans votre intimité."