Bruce Willis, Kirsten Dunst, Johnny Depp : La fin du monde vient du ciel

Ce soir vers 23h30, une comète s'approchera de la Terre. Un événement exceptionnel puisque le rocher sera encore plus proche de nous que la Lune. Dans ces circonstances extraordinaires, les esprits s'échauffent et donnent envie de replonger dans quelques classiques du cinéma d'horreur où les comètes et autres objets de l'espace frappent la planète bleue.

La comète de destruction massive

Depuis Bruce Willis et Armageddon, plus aucune comète n'a la même saveur. Dans le blockbuster culte de Michael Bay (Transformers), une équipe s'envole avec pour mission de poser une charge nucléaire sur le rocher qui menace de détruire la planète. Sur fond d'Aerosmith, Liv Tyler et Ben Affleck s'embrassent, et Bruce Willis devient définitivement le héros ultime.

Quelques mois avant, Deep Impact parlait à peu près de la même chose. Avant Le Seigneur des Anneaux, Elijah Wood observait le ciel et attendait la fin du monde dans ce film spectaculaire et légèrement plus dramatique.

La chose venue d'ailleurs

Les comètes cachent parfois de bien lourds secrets et amènent avec elle d'horribles créatures menées par un désir de conquérir et détruire.

Le récent World Invasion : Battles Los Angeles met en scène une invasion extra-terrestre foudroyante. Dans cette publicité à peine dissimimulée pour l'armée américaine, Aaron Eckhart et Michelle Rodriguez sont des soldats qui défendent corps et âme le pays. A la même période, sur le même sujet et la même ville, Skyline offrait une perspective assez spectaculaire - et pourtant bien moins chère - sur une invasion du point de vue de quelques personnes cachées dans un immeuble. Dans les deux cas, il s'agit d'extra-terrestres vils et violents.

Intrusion devrait rappeler quelque chose à ceux qui ont fouillé dans la filmographie de Johnny Depp. Dans ce film de série B, il revient d'une mission et éveille les soupçons de la jolie Charlize Theron, qui commence à comprendre que son mari n'est pas revenu seul. De quoi rappeler L'invasion de profanateurs de sépulture et ses aliens déguisés en humain dénués d'émotion.

A la croisée d'Armageddon et Alien, il y a enfin l'impressionnant Cloverfield, projet longtemps gardé secret par J.J. Abrams (Star Trek) sur une créature à la Godzilla qui détruit New York sous les yeux de quelques amis qui filment le cauchemar sur leur caméscope. Avec en bonus dans l'arrière-plan de la dernière image : le crash d'un étrange objet dans l'océan.

La comète débile

Pour rassurer ceux qui frémissent à l'idée d'une rencontre du troisième type, il y a Evolution, avec David Duchovny et Julianne Moore en scientifiques farfelus qui viennent explorer une météorite écrasée dans le désert. Rapidement, de nouvelles formes de vie complètement absurdes envahissent la petite ville - ptérodactyles dans les magasins, grosse limace dans la piscine - et terrorisent gentiment la population.

On n'est pas loin non plus de la parodie dans Cowboys et envahisseurs, où Olivia Wilde se déshabille pendant Daniel Craig et Harrison Ford affrontent une bande d'aliens dans le Far West pour reconquérir leur territoire grâce aux Indiens.

La planète impossible

Dans Another Earth, une jumelle de la Terre apparaît dans le ciel, et avec elle, une foule de questionnements existentiels. Mais ce film indépendant souffre de la comparaison avec Melancholia, sorti peu de temps avant.

A l'image de Lars von Trier, Melancholia est hors norme. Dans cette tragédie à rebours, Kirsten Dunst et Charlotte Rampling affrontent un mariage catastrophique et une dépression à venir alors que quelque part dans le ciel se profile une planète destructrice dont le chemin croise la Terre. Dès les premières images, la fin est annoncée, et avec elle, un déchaînement d'images incroyables. Jamais la fin du monde n'avait été aussi belle.

Geoffrey Crété