Considéré comme l'une des plus grandes stars américaines des dernières décennies, Bruce Willis n'est plus réapparu au cinéma ou à la télévision depuis 2023 et il y a peu de chance que ses fans aient la chance de l'y revoir. En mars 2022, dans un communiqué commun, l'épouse de Bruce Willis, Emma Heming, son ex-femme Demi Moore et ses cinq filles, annoncent que l'acteur de 69 ans souffre d'une aphasie, qui est une perte partielle ou totale de la capacité de communiquer par le langage.
Très touché par la maladie, Bruce Willis ne fait plus de de rares apparitions et on l'a notamment vu au début du mois de septembre dans les rues de Los Angeles. Des clichés qui en disent long sur l'état de santé de ce dernier qui n'est pas apparu en très grande forme. Malgré tout, l'espoir est permis pour l'acteur, de plus en plus malade, ce qui rend sa fille Rumer Willis très triste. Mais si l'on en croit les informations parues dans Paris Match ce jeudi 26 septembre, si "la maladie progresse, la science aussi", ce qui pourrait ouvrir de nouvelles possibilités au célèbre John McClane de la franchise Die Hard.
Interrogé par nos confrères, le neuropsychiatre Jean-Émile Vanderheyden évoque les dernières recherches sur la démence fronto-temporale, cette maladie actuellement sans traitement qui peut toucher tout le monde. "Aucun traitement reconnu n'existe encore, mais une thérapie génique, menée entre autres par le Pr Simon Ducharme, est actuellement à l'étude", apprend ce dernier à nos confrères, avant d'entrer dans les détails : "On utilise pour cela un virus inoffensif pour véhiculer l'ADN qui contient le gène manquant au patient. Une fois libéré, le code génétique est assimilé par les neurones, lesquels généreront la protéine nécessaire à leur survie. Dans le cas de la DFT, la protéine manquante, anti-inflammatoire, s'appelle la progranuline. Grâce à elle, les neurones vont pouvoir se protéger. Cela n'induit pas une guérison, car les neurones disparus le sont définitivement, mais cela peut stabiliser le patient."
Si le processus est actuellement dans sa phase "expérimentale", Jean-Émile Vanderheyden estime qu'il pourrait être efficace pour Bruce Willis. "M. Willis a tout intérêt à participer aux essais. D'autant que, dans son cas, il s'agit plus de dégénérescence que de démence fronto-temporale. Il n'en est pas à ce stade. Il a des problèmes de langage et des crises d'irritabilité. Mais il n'a pas encore perdu toute autonomie à cause de troubles cognitifs majeurs", explique-t-il.