Bryan Singer brise le silence. Accusé par un jeune homme de 31 ans aujourd'hui, Michael Egan III, de l'avoir abusé sexuellement au cours de soirées sordides à la fin des années 90, le réalisateur vient de s'exprimer pour la première fois. Hier, jeudi 24 avril, il a ainsi annoncé qu'il ne participerait pas à la promotion de X-Men: Days of Future Past, son prochain film événement.
La raison ? Bryan Singer ne souhaite tout simplement pas perturber la sortie du film, prévue pour le 23 mai prochain. "Je ne veux pas que ces affirmations inventées de toutes pièces viennent détourner la moindre attention de X-Men: Days of Future Past", a-t-il expliqué dans un communiqué, dénonçant une "tentative tordue et détraquée d'extorsion" et des "allégations scandaleuses, ignobles et complètement fausses". "Par respect pour les contributions remarquables des acteurs incroyablement talentueux et des équipes impliqués, j'ai décidé de ne pas participer aux événements médiatiques à venir", a-t-il ajouté.
Depuis l'éclatement de l'affaire, Bryan Singer avait déjà annulé plusieurs de ses sorties publiques alors qu'il devait notamment présider le week-end dernier un panel au WonderCon et assister à la Creativity Conference. C'est donc sans lui que l'équipe de X-Men: Days of Future Past parcourra le monde pour promouvoir le film. Les acteurs sont ainsi attendus pour plusieurs avant-premières à New York (10 mai), à Londres (12 mai), avant de se diviser en plusieurs groupes pour couvrir le reste de la planète (Moscou le 13 mai, Singapour le 14 mai, São Paulo le 15 mai, Melbourne et Pékin le 16 mai).
Dans son communiqué, Bryan Singer a également affirmé sa volonté de prouver son innocence devant la justice. "Je promets que quand tout cela sera terminé, les faits montreront qu'il s'agit bien d'une tentative tordue et détraquée d'extorsion", a-t-il assuré, remerciant au passage "fans, amis et famille pour leur énorme soutien".
Michael Egan III, qui accuse Bryan Singer et Marc Collins-Rector, ex-président de la start-up Digital Entertainment Network et prédateur sexuel avéré, de l'avoir contraint à des rapports sexuels lors de "sordides soirées" en Californie et à Hawaï alors qu'il était mineur, en échange de rôles, avait organisé une conférence de presse quelques jours plus tôt. Lundi 21 avril, accompagné de sa mère et de son avocat Jeff Herman, il a ainsi accusé trois autres personnes dans cette affaire, le producteur de Broadway Gary Wayne Goddard, l'ancien président de Disney TV David Alexander Neuman et Garth Ancier, ex-président de NBC Entertainment et de la BBC Worldwide America. Tous ont évidemment nié.
Bryan Singer, qui avait déjà répondu par l'intermédiaire de son avocat, est toutefois confiant. Plusieurs éléments viennent en effet troubler le récit de la victime présumée. Car en 2000, lors de sa première déposition, il mentionne bien Marc Collins-Rector, mais pas Bryan Singer. Le cinéaste de 31 posséderait également la preuve qu'il ne pouvait pas être à Hawaï lors des fameuses soirées durant lesquelles Michael Egan aurait été violé. L'avocat de Bryan Singer avait estimé la semaine dernière que ces accusations ne "tenaient pas debout", se disant "confiant dans le fait que Bryan [obtiendrait] justice dans cette affaire absurde et diffamatoire".