Nouveaux rebondissements dans l'affaire Bryan Singer. Attaqué en justice pour abus sexuels au cours de "sordides soirées" en 1999, le réalisateur de X-Men vient de voir un élément plaider en sa faveur. Selon TMZ.com, le plaignant Michael Egan, mineur à l'époque, aurait en effet une troublante mémoire si l'on en croit sa première déposition en 2000.
Cette année-là, l'homme dépose en effet une plainte pour abus sexuels. Il assure avoir été abusé lors d'une soirée à Los Angeles par trois hommes l'ayant notamment forcé à avoir des rapports oraux alors qu'il n'avait que 15 ans. Problème, lors de cette déposition, l'homme ne cite pas une seule fois le nom de Bryan Singer... alors qu'il cite bien Marc Collins-Rector, l'ex- président de la start-up Digital Entertainment Network, épinglé en 2004 pour des faits de délinquance sexuelle impliquant des mineurs, comme il l'a fait récemment dans sa plainte, arguant que ce dernier était le complice du réalisateur.
Pourtant, Michael Egan semble avoir une très bonne mémoire de ce qu'il s'est passé à en juger sa déposition très graphique au sujet de la fameuse soirée de Los Angeles. "Collins-Rector demanda au plaignant de sortir de la piscine, et le défendeur (Singer) étreignit le plaignant et attrapa ses fesses nues. Ils allèrent ensuite dans le bain à remous, où Collins-Rector fit s'asseoir le plaignant sur ses genoux et lui caressa les parties génitales. Puis Collins-Rector fit passer le plaignant sur les genoux de Singer. Singer donna une boisson alcoolisée au plaignant et évoqua un rôle pour lui dans un film à venir qu'il était en train de réaliser. (...) Singer masturba le plaignant, et lui fit une fellation. Singer demanda au plaignant de lui faire une fellation, ce à quoi le plaignant s'opposa. Singer dédaigna le refus du plaignant et lui mis la tête sous l'eau pour l'obliger à lui faire une fellation. Quand le plaignant sortit la tête de l'eau pour respirer, Singer lui demanda de continuer, ce qu'il refusa. Singer le força alors à continuer hors de la piscine, puis le sodomisa contre son gré", peut-on ainsi lire selon Variety.
Toujours d'après TMZ.com, Michael Egan aurait à l'époque obtenu une condamnation par défaut de Collins-Rector et deux complices lui octroyant près de 2 millions de dollars. Sauf que ces derniers avaient quitté le pays et il n'aurait rien touché. Le plaignant cherche-t-il donc un nouveau moyen d'obtenir réparation ou s'est-il subitement souvenu de mauvais souvenirs de Bryan Singer ? Il assure ainsi être devenu alcoolique à la suite de ces abus avant de faire une psychanalyse ayant récemment fait ressurgir quelques souvenirs...
Du côté de Bryan Singer c'est pourtant clair, il s'agit d'une "plainte absurde et diffamatoire", comme l'a expliqué son avocat. Pour lui, il est "évident que cette plainte a été déposée afin d'avoir un écho alors que le nouveau film de Bryan Singer est sur le point de sortir (X-Men : Days of Future Past sort dans un mois, NDLR)". Le cinéaste est d'autant plus confiant qu'il détiendrait, selon TMZ.com, la preuve qu'il n'était pas à Hawaï durant les deux voyages, en août et en octobre 1999, durant lesquels le plaignant affirme avoir été également violé par l'accusé. Il était en effet à Toronto à ce moment-là, justement en train de tourner le premier X-Men, et possèderait plusieurs relevés de cartes bancaires pour le prouver.