Depuis septembre 2018, Karim Zéribi est chroniqueur dans Balance ton post ! sur C8. Le visage de cet ex-député européen n'est donc pas inconnu des téléspectateurs. Mais s'il fait parler de lui aujourd'hui, c'est pour une affaire d'abus de confiance et de biens sociaux.
Lundi 6 juillet 2020, Karim Zéribi comparaît au tribunal correctionnel de Marseille, car il est soupçonné d'avoir détourné près de 300 000 euros à des fins personnelles politiques. Des sommes provenant de subventions versées à des associations
Alors que son procès devrait durer trois jours, l'ex-conseiller du ministre de l'Intérieur Jean-Pierre Chevènement de 53 ans et ex-participant aux Grandes Gueules de RMC, se dit victime d'un complot politique. Me Michel Pezet a décidé de plaider la relaxe de son client (source AFP).
Alors, que reproche-t-on concrètement au chroniqueur de C8 ? En 2012, le parquet de Marseille a reçu une lettre anonyme dans laquelle étaient dénoncés des emplois fictifs au sein de l'association APC, Agir pour la citoyenneté, fondée par Karim Zéribi. La juge d'instruction a conclu à "une confusion des genres entre le milieu associatif et l'intérêt politique de ses campagnes, le premier finançant le second". On reproche notamment à l'accusé d'avoir utilisé les fonds associatifs pour financer un sondage sur sa notoriété, mettre des outils de communication à son service... afin d'"améliorer et d'optimiser l'efficacité de sa campagne électorale sans en impacter le budget", a déclaré la juge d'instruction. Karim Zéribi vient d'achever son dernier mandat de conseiller municipal sous l'étiquette EELV.
Il avait quitté la résidence de l'association dès 2006 et se défend d'avoir été un dirigeant de fait d'APC et du cabinet de recrutement Agir pour la Compétence, APC-R, créé en 2005. Cinq autres personnes comparaissent à ses côtés.