Marc Esposito, réalisateur spécialiste de l'atmosphère potache et des couleurs de l'amitié, qu'il s'est plu à peindre dans Le Coeur des hommes et Toute la beauté du monde, n'a pas dû être insensible à C'est dit, saisissante ode à l'amitié offerte par Jean-Jacques Goldman à Calogero pour son retour en 2009. Et le cinéaste de faire appel à l'Isérois pour composer la bande originale de son nouveau film, Mon Pote (sortie le 24 novembre 2010), avec Edouard Baer et Benoît Magimel.
Mais il n'est pas le seul ! Julien Rambaldi s'invite sur le créneau en brûlant la priorité à Esposito, en lui chipant son acteur fétiche (Marc Lavoine) et en sollicitant un habillage musical auprès des Maurici brothers, comprenez : Calogero et son frère Gioacchino - très affectés, par ailleurs, par leur condamnation pour plagiat, dont ils font appel. Si vous avez fait un détour par les salles obscures récemment, vous n'avez pas pu manquer la bande-annonce décalée (à voir ou revoir ci-dessus) de Les meilleurs amis du monde, avec un Marc Lavoine affûblé d'une improbable moustache très gauloise qui oblige l'incrédule PEF (Pierre-François Martin-Laval) à poser ses petites fesses sur ses gogues ultra-technologiques et pas très intimes, après lui avoir tenu une explication conceptuelle digne de la pièce Art de Yasmina Reza !
En attendant de découvrir, à partir du 9 juin prochain, cette comédie prévisiblement croquignolette (avec également les excellentes Léa Drucker et pascale Arbillot) et la musique créée sur mesure par Calo et Gioacchino, l'artiste grenoblois poursuit sa belle histoire intimiste avec son public, en concerts dans toute la France - vous pouvez d'ailleurs gagner vos places grâce à Purefans.com pour le découvrir dans sa ville de Grenoble (le 5 juin), à Paris (le 7 juin), ainsi qu'à Lille et Bruxelles (les 11 et 13 juin), en cliquant ici.
Lancé dans une tournée "en solitaire" dont le concept contraste audacieusement avec l'ampleur symphonique de l'album L'Embellie, Calogero en profite pour copiner à l'envi avec un public conquis par la manoeuvre, comme en atteste le compte-rendu du quotidien La Montagne après son tout récent passage à Moulins :
"" Il y a un bruit qui court à Moulins, enfin, trente kilomètres à côté, comme quoi je ferais un concert tout seul. J'en fais des cauchemars depuis. Je m'imagine seul sans vous... mais vous êtes là ! "
Il n'en fallait pas plus pour se mettre le public de Moulins dans la poche. Très chaud, même avant d'entrer dans la petite salle du théâtre (" Calo ! Calo ! "), il est devenu bouillant, quand le chanteur est entré sur scène.
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Seul sur scène, Calogero est alternativement au piano, à l'harmonica, à la guitare, à la basse, au synthétiseur et à l'ordinateur. Grâce à son " looper ", qui lui permet de sampler des séquences mélodiques ou rythmiques, il peut jouer de tout à la fois. " Il est trop fort ! " Entre les chansons, l'homme se confie, parle de ses baskets, de ses parents, de son grand frère blouson noir... Les fans sont sous le charme."