Samedi dernier sur le plateau d'On n'est pas couché, Camélia Jordana faisait preuve, pour les uns, de courage, pour les autres de bêtise, en dénonçant le supposé racisme et la violence de la police française. Elle expliquait que - comme des milliers de jeunes femmes racisées - ne pas se sentir "en sécurité" en présence des policiers. La jeune femme d'origine algérienne soulignait alors une certaine hausse des violences policières dans le pays, relayées en vidéos et photos sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois.
Lynchée par certains, Camélia Jordana a toutefois pu recevoir le soutien de nombreux artistes, journalistes et politiques. L'actrice et chanteuse de 27 ans a notamment reçu le soutien public de son confrère Slimane, qui a tenu à prendre la parole sur son compte Twitter. "La France est marquée par une longue tradition d'artistes, d'hommes et de femmes, français ou étrangers, ayant porté haut et fort leurs idées. Les voix ont raisonné bien au-delà de nos frontières. Pourtant, un grand nombre de commentateurs reproche à Camélia Jordana d'avoir pris part, en tant qu'artiste, à ce débat", commence-t-il, dans un texte publié le mardi 26 mai 2020.
"Camélia Jordana n'a fait qu'utiliser sa voix pour évoquer un véritable sujet de société (...) Cette intervention aurait pu donner lieu à une réflexion collective, un dialogue, duquel nous aurions tous pu ressortir grandis (...) Les commentaires haineux, racistes et sexistes explosent", a poursuivi l'artiste, évoquant le cyberharcèlement dont Camélia Jordana fait l'objet depuis la diffusion de l'émission. Il a souligné également l'importance de faire vraiment naître un débat sur le vivre-ensemble.
Angèle a également apporté tout son soutien à Camélia Jordana. Sur Instagram, elle a publié dans sa story un meme intitulé "Bienvenue en France !" opposant le très clivant journaliste Eric Zemmour, "payé depuis des années pour faire des discours racistes à la télé et réhabiliter Pétain : 'liberté d'expression', soutien du président, omniprésence dans les médias", à Camélia Jordana, "qui dit qu'elle ne 'se sent pas en sécurité' en présence des policiers : polémique, haine, insultes, condamnation du gouvernement, menaces des syndicats policiers..."