L'an dernier, c'est ici à Cannes qu'avait démarré le grand marathon médiatique de The Artist. Avez-vous l'impression de boucler la boucle en revenant cette année en tant que maîtresse de cérémonie ?
C'est tout à fait ça. Et c'est aussi une façon de renvoyer l'ascenseur et de dire merci au Festival, car sans cette sélection officielle l'an dernier, le film n'aurait peut-être pas eu la même carrière. Cannes est une formidable vitrine, et The Artist a profité de cette exposition médiatique. Mais je dois avouer aussi que c'était une année très intense où je n'ai pas eu une minute à moi, alors dès la clôture du Festival, je partirai enfin en vacances.
Dans quel état êtes-vous à quelques heures de la cérémonie d'ouverture ?
D'abord, je suis extrêmement heureuse de l'honneur qui m'est fait. Ça fait des semaines que je me réjouis. Mais depuis Paris, je crois que je ne me rendais pas bien compte de l'ampleur de la tâche. Maintenant que nous avons commencé les répétitions, la pression commence sérieusement à monter et je me sens de plus en plus fébrile. Sur une échelle de stress allant de 1 à 10, pour le moment, je suis à 8.
À quoi ressemblera votre discours ?
Avant tout, je veux qu'il me ressemble, qu'il colle à ma personnalité. J'ai regardé quelques-unes des cérémonies précédentes pour me préparer à l'exercice, et j'ai beaucoup aimé ce qu'avait fait Cécile de France. Elle était restée simple et naturelle et nous avons travaillé dans ce sens avec les auteurs de Bref. qui ont écrit ce discours. Ce qui est sûr, c'est que je ne ferai pas du Edouard Baer !
Vous souvenez-vous de votre premier Festival de Cannes ?
Bien sûr, on était venu durant 24 heures avec Gérard Jugnot pour la promotion de Meilleur Espoir féminin. On devait monter les marches, mais Gérard, qui était très protecteur, avait peur de m'exposer trop violemment aux photographes. Alors au dernier moment, il avait annulé et on avait terminé dans un petit resto au calme du tumulte médiatique.
Et votre première montée des marches, c'était quand ?
Du coup, c'est l'année dernière, pour The Artist, que j'ai monté les marches pour la première fois. C'était un moment magique et très émouvant. Nous nous sentions tous très unis et on se serrait les mains très fort, conscients que quelque chose de formidable était en train de se passer.
P.L.