Yamina Benguigui est notre dynamique et élégante ministre déléguée chargée de la Francophonie, mais elle est avant tout une brillante réalisatrice et productrice. La semaine dernière, elle a combiné avec brio ses différentes fonctions professionnelles à l'occasion du 66e Festival de Cannes, dont le coup d'envoi a été donné mercredi 15 mai dernier avec la projection de Gatsby le magnifique, de Baz Luhrmann.
Selon Var-Matin, avant de rejoindre la Croisette, la cinéaste a débuté son escapade azuréenne vendredi 17 au matin par la ville de Nice, afin de s'entretenir avec son maire Christian Estrosi, en vue des Jeux de la Francophonie qui s'y tiendront au mois de septembre prochain. "Ils seront magnifiques, avec 55 nations présentes. J'ai assuré le maire de Nice du total soutien de l'Etat et de l'aide des Affaires étrangères en matière de protocole et de logistique. (...) Nos forces convergent vers le même objectif : la totale réussite de ces Jeux", a-t-elle confié.
Yamina, présente deux jours auparavant à la représentation de la pièce Ninon, Lenclos ou la liberté au théâtre des Mathurins à Paris, a pris la direction de Cannes en fin de matinée pour inaugurer le Pavillon Les Cinémas du monde. Situé au coeur du Village international du Festival de Cannes, ce lieu est dédié aux cinématographies d'Afrique, d'Asie, d'Amérique latine, d'Europe centrale et orientale, du Proche et du Moyen-Orient. Véritable plateforme de travail et de rencontres, il est devenu, depuis son lancement en 2009, un lieu de référence pour l'actualité des cinémas du monde durant le Festival où se croisent artistes, professionnels et institutions internationales.
Celle qui réaffirme quotidiennement son soutien à la lutte contre les violences faites aux femmes a fait un passage remarqué sur les marches du Palais des Festivals, précédant sur le red carpet les ravissantes Louise Bourgoin et Géraldine Nakache, venues comme elles découvrir le film Le Passé, dirigé par le cinéaste iranien Asghar Farhadi avec notamment Tahar Rahim et Bérénice Bejo. En lice pour la Palme d'or de cette édition dont le jury est présidé par Steven Spielberg, le long-métrage n'a d'ailleurs pas manqué de marquer les esprits des stars du septième art.
La cinéaste, lumineuse en tailleur pantalon blanc, était accompagnée de Raoul Peck, parrain de la Fabrique les Cinémas du monde (un programme destiné à favoriser l'émergence de nouveaux talents issus des pays du Sud), Xavier Darcos, ex-ministre et président de l'Institut français, Clément Duhaime, administrateur de l'Organisation internationale de la francophonie, Marie-Christine Saragosse, présidente directrice générale de RFI, France 24 et Monte-Carlo Doualiya, ainsi que de la délégation des neuf jeunes réalisateurs des pays francophones du Sud.
"Notre devoir est d'accompagner le renouveau du cinéma francophone sur tous les continents et auprès de ces jeunes pays. Le cinéma est vecteur de la démocratie", explique-t-elle.
Cette montée des marches entourée de ces personnalités engagées sonnait pour notre ministre "comme un symbole du partage culturel que la France apporte aux pays du Sud". Mission réussie !