Catherine Ringer, 53 ans, publie le 2 mai 2011 son premier album solo, baptisé Ring n' Roll. A cette occasion, la diva des Rita Mitsouko, qui joue sur scène, depuis le mois dernier, ses nouveaux titres et certains tubes du groupe de légende dont elle est issue (épaulée notamment par son fils Raoul à la guitare), est extrêmement sollicitée.
Interrogée par le magazine VSD, la chanteuse, dont le compagnon Fred Chichin - son alter ego artistique et amoureux - est décédé en 2007, a évoqué la façon dont elle a poursuivi la tournée Variety et son quotidien sans lui juste après son décès. "Je me suis rendu compte que je n'avais plus de voix. Bon, sur scène, en tant que professionnelle, j'arrivais à chanter, mais spontanément, comme ça, chez moi, dans la rue ou sous la douche, plus rien. Il y avait comme un blocage. Mais c'était psychologique : quelque temps après, le producteur Mark Plati m'a proposé qu'on refasse de la musique. J'ai dit OK, et je me suis aperçue que, en réalité, j'avais conservé l'inspiration et, là, c'est sorti vraiment naturellement. On a écrit six chansons en dix jours. Je les ai fait écouter à mes proches et leur réaction m'a donné envie de continuer."
Concernant l'époque durant laquelle elle a tourné dans des films pornographiques, elle a détaillé sans tabou : "J'étais entourée de gens un peu intellos qui disaient que ça allait être quelque chose d'artistique. Je ne l'ai pas fait pour m'éclater, comme on pourrait l'imaginer, mais parce que j'étais sous influence."
Face à L'Express Styles, Catherine a détaillé sa nouvelle manière d'aborder la création, sans son compagnon (de qui elle a trois talentueux enfants) mais avec ses précieux conseils au creux du coeur. "Il serait content s'il était vivant. Son héritage, c'est le travail en studio, la concision. Il m'incitait aussi à travailler dans la décontraction. (...) Si Fred était vivant et moi partie, il aurait sans doute ressenti le même besoin de restructuration. L'existence est un éternel changement", a-t-elle confié en évoquant son travail.
Pour conclure, l'artiste déjantée, au fil des questions, a souhaité raconter une anecdote qu'elle a vécue avec beaucoup de distance mais un regard malicieux, durant la dernière séance photo à laquelle elle s'est livrée. "Une photo a été retouchée pour la couverture. j'avais l'air d'avoir 35 ans. Le bas du visage était rogné (elle s'esclaffe). Avec l'âge, mes joues descendent. C'est normal, même si je suis bien conservée, je reste une senior. (...) J'ai demandé qu'on remette de l'expression, la marque du temps, quoi. Je veux bien une belle image mais qu'elle soit réaliste. Malgré mes demandes, rien n'a été changé. C'est étrange : aujourd'hui les journaux exigent de vous la jeunesse éternelle."
Le Printemps de Bourges accueillera la chanteuse le 21 avril prochain. Pour découvrir le calendrier de ses concerts, cliquez ici.