Du temps de Nicolas Sarkozy, Cécilia Attias n'a été première dame, que quelques mois. Pour autant, l'épouse de Richard Attias, installée New York où elle dirige une fondation pour les femmes, a une idée très précise de ce que le rôle implique et nécessite. Une fois encore, elle défend l'instauration d'un statut officiel, comme il en existe par exemple aux États-Unis. Au micro de RTL, Cécilia Attias relance le débat et avoue avoir une pensée pour Valérie Trierweiler, toujours hospitalisée dans un état de fatigue nerveuse extrême : "Et comment ne pas en avoir ?", dit-elle.
Mardi 14 janvier, à l'occasion de la conférence de presse de l'Élysée, tout le monde attendait François Hollande sur l'affaire Julie Gayet après la publication par le magazine Closer (10 janvier) de photos qui prouveraient leur idylle. Le président a promis de clarifier la situation de son couple avant son voyage au États-Unis prévu en février. Interrogé sur le statut de première dame, Hollande s'en est tenu à ses fiches : "Il n'y a pas de statut de la première dame, il n'y en a jamais eu. Il y a une pratique qui a varié dans le temps, et c'est un usage. Ce qui est essentiel pour moi, c'est la transparence : que les moyens qui sont consacrés au conjoint soient connus, publiés et les moins élevés possible." Ce flou artistique, Cécilia Attias en a souffert et elle répète, au micro de RTL mercredi, l'importance de donner un cadre à ce qu'elle considère comme une fonction : "À partir du moment, où on élit un homme ou une femme, il y a un conjoint à côté et on ne peut pas le gommer littéralement, en lui demandant de ne rien faire, de ne pas sortir et de s'occuper de placer les fleurs sur le buffet. Je trouve que ça a un côté ridicule, affirme Cécilia Attias. Quand on a l'honneur d'être l'épouse du chef de l'État, c'est même un devoir d'aider". Elle réclame un cadre et de la souplesse : "Si elle veut s'investir dans la fonction tant mieux, mais si elle préfère continuer son travail, ou s'occuper plus de ses enfants, qu'elle en ait la possibilité [...]. Une épouse de chef de l'État peut s'engager discrètement sans pour autant avoir des moyens dispendieux."
À l'occasion de la sortie cet automne de son livre, Une envie de Vérité (Flammarion), Cécilia Attias affirmait déjà la nécessité d'un statut officiel pour la compagne ou le compagnon du chef de l'État : "On ne peut exercer une carrière professionnelle à côté, ou difficilement", confiait-elle au Parisien. "La politique, c'est 24h/24, 7j/7, toute l'année. Vous n'avez pas de temps pour être en famille. Tout est pour la politique", ajoutait-elle sur CNN.
En visite officielle en Afrique du Sud en octobre dernier, une Valérie Trierweiler de plus en plus à l'aise dans son rôle était justement interrogée sur la problématique de son statut. La compagne de François Hollande estimait que ce n'était pas à elle de faire des "propositions". Mais, en ce qui la concerne, la question se pose-t-elle encore ?
Quant aux révélations de Closer et la volonté du président de préserver sa vie privée, Cécilia Attias ne souhaite pas "se mêler au débat national" estimant avoir elle-même "trop souffert" de voir ses affaires privées déballées.