24 heures avant sa disparition, Delphine Jubillar reçoit un message sur son téléphone portable. D'une femme inconnue, ou presque. L'infirmière du Tarn redoutait peut-être qu'elle tente un jour de la contacter. Après tout, elle est la compagne de son amant et mère de leur enfant en bas âge. Avec respect et courtoisie, les deux femmes échangent brièvement et concluent rapidement d'un pacte.
Nos confrères de La Dépêche ont eu accès à plusieurs éléments du dossier, notamment ces échanges par SMS. Le 14 décembre 2020, un jour avant la disparition de Delphine Jubillar, son amant lui envoie un message agrémenté d'un coeur. Sa conjointe découvre ce SMS et lui demande des explications. Il lui dit alors la vérité et lui apprend sa relation avec l'infirmière, leur projet d'emménager ensemble dans une ferme.
Un cru jamais dégusté, puisque ce soir-là, dans la nuit du 15 décembre 2020, Delphine Jubillar disparaît sans laisser de trace. Son nouveau compagnon est d'ailleurs la personne ayant recueilli les derniers signes de vie de l'infirmière. Peu avant 23 heures, elle lui envoyait un "bonne nuit mon amour" par SMS, accompagné d'une photo d'elle en "tenue de nuit", "douchée et prête à aller au lit", d'après son témoignage.
D'après le témoignage de Cédric Jubillar, Delphine serait partie en plein couvre feu promener les chiens à 23 heures. Les deux toutous seraient rentrés d'eux-mêmes, et il ne se serait aperçu de l'absence de son épouse que lorsqu'il fut réveillé par les pleurs de sa fille de 2 ans, peu avant 4 heures du matin. Mis en examen pour "homicide par conjoint", le plaquiste reste incarcéré provisoirement en l'attente d'un procès. Ses trois avocats pénalistes continuent de défendre son innocence et de demander à ce que d'autres pistes soient explorées.