Il faut de bonnes raisons pour faire paraître la princesse Charlene de Monaco en public, en cette année qu'elle vit très en retrait, largement dédiée à l'éducation de ses enfants la princesse Gabriella et le prince Jacques. L'Afrique du Sud, son pays d'origine, et la cause des enfants en sont deux qui parlent tout particulièrement à son coeur.
De fait, l'épouse du prince Albert, extrêmement effacée du paysage public ces derniers mois, a interrompu son entraînement en vue du Riviera Water Bike Challenge, a fait faux bond à Rafael Nadal pour son dixième sacre dimanche au Masters de Monte-Carlo et a même laissé quelques jours les jumeaux pour retrouver sur ses terres natales. Une visite de cinq jours dans le cadre de divers engagements en lien avec les actions de sa fondation, et notamment d'une opération avec la Croix-Rouge d'Afrique du Sud, dont elle est la marraine.
Je suis africaine
En marge de son programme, Charlene de Monaco a accordé une brève interview filmée à un journaliste du média local Eyewitness News. Très apprêtée - l'entretien a de toute évidence eu lieu en marge d'un gala mondain -, elle a réaffirmé son attachement à ses origines mais aussi clamé son impatience de pouvoir transmettre cette partie d'elle à ses enfants : "Je suis africaine, a-t-elle dit avec passion, et c'est mon héritage. Ça le sera toujours. C'est dans mon coeur et dans mes veines. J'ai hâte d'amener [Jacques et Gabriella] ici. J'ai hâte qu'ils découvrent l'Afrique."
Arrivée jeudi dernier en Afrique du Sud, Charlene, après une première journée de loisirs (natation et shopping), est retournée avec bonheur à l'école primaire Gugulesizwe à Benoni, où elle avait lancé en 2012 sa fondation, qui oeuvre pour prévenir les noyades et pour éduquer les enfants par le sport. C'est dans cette ville en périphérie de Johannesburg qu'elle-même, née à Bulawayo en Rhodésie (actuel Zimbabwe), avait été à l'école primaire (en l'occurrence, l'école Tom Newby, à une dizaine de kilomètres de l'école Gugulesizwe) de 1988 à 1991, après l'installation de la famille Wittstock en Afrique du Sud.
Pour l'accueillir, les élèves avaient préparé une petite performance. Pardon, petite ? "La plus exaltante des superproductions chorales", s'est enthousiasmé le compte Instagram géré au nom de la princesse par le palais, sur lequel ce déplacement a été documenté. Ils lui ont ensuite fièrement fait découvrir leur jardin potager : Charlene le leur avait offert en 2012 pour les sensibiliser aux questions de nutrition et leur permettre d'acquérir un savoir-faire. Cinq ans plus tard, elle peut se féliciter du succès de son initiative puisque le jardin, bien tenu, permet de fournir des légumes aux personnes nécessiteuses de la communauté locale.
Entrant dans le vif du sujet, la princesse Charlene, polo de la Croix-Rouge sud-africaine sur le dos, a ensuite fait une démonstration des gestes de premiers secours et de réanimation cardio-pulmonaire devant des écoliers très attentifs, et pour cause : certains enfants, orphelins, sont chefs de famille en dépit de leur jeune âge et assument la responsabilité de leurs frères et soeurs. Ces connaissances, qui ont été intégrées au programme de la Fondation Princesse Charlene de Monaco, peuvent éviter des drames...
Grâce au compte Instagram de la branche locale de l'ONG, on peut avoir un aperçu de la suite des aventures de Charlene en Afrique du Sud, qui a pris part samedi 22 avril à une réunion hippique à l'hippodrome de Turffontein. L'altesse monégasque a fait honneur au Ladies Day - le traditionnel jour des dames aux courses, où élégance et extravagance règnent -, spectaculaire dans une robe rayée noir et blanc de la marque suisse Akris, tenue complétée par une casquette noire. En présence de son frère Sean Wittstock, qu'on voit bien moins souvent que Gareth, installé en principauté, elle a notamment pu suivre la course à son nom, la Princess Charlene Empress Club Stake, et remettre un chèque au profit de la Croix-Rouge sud-africaine.