L'affiche était inattendue, et elle a tenu toutes ses promesses : Rafael Nadal et Gaël Monfils, deux revenants, ont offert un magnifique spectacle dimanche 17 avril en finale du Monte-Carlo Rolex Masters 1000.
Pour l'occasion, la princesse Charlene de Monaco, qui continue de choisir parcimonieusement ses sorties afin de délaisser le moins possible ses jumeaux le prince Jacques et la princesse Gabriella, se joignait au prince Albert, déjà présent la veille, du côté du court central Rainier-III au Monte-Carlo Country Club, à Roquebrune-Cap-Martin. En loge, on a pu apercevoir le couple très complice, et même très tendre par moments. Ravissante dans un ensemble bleu marine et un top blanc, perchée sur des escarpins colorés, elle savait déjà qu'elle ne récompenserait pas cette année Djokovic, qu'elle avait félicité en 2013 et qui avait triomphé en 2015 en son absence, alors qu'elle était enceinte. Mais elle a eu le plaisir de retrouver un Rafael Nadal qui renouait avec le succès : victorieux de son bras de fer de près de trois heures avec Gaël Monfils, qui a craqué dans la dernière manche (7-5, 5-7, 6-0), le Majorquin a mis fin à une longue disette et a savouré comme il se devait son premier succès dans un tournoi majeur depuis 2014 (à Madrid) – son 28e en Masters 1000, son 68e en carrière.
Ce triomphe avait une saveur d'autant plus particulière que le guerrier jadis indomptable de la terre battue a repris son trône à Monte-Carlo, tournoi qu'il a remporté pour la neuvième fois après une série historique de huit succès consécutifs de 2005 à 2012. Preuve du soulagement qu'il a ressenti et avoué après le match, on l'a vu aller chercher un tendre baiser sur les lèvres de sa compagne de longue date Xisca Perello, avec laquelle il est d'ordinaire si discret. Et, les habitudes ayant la peau dure, il s'est fait un plaisir de renouer avec son petit rituel lors de la séance photo, faisant mine de croquer, en souriant, un bout de la coupe que lui a remise le couple princier.
Le prince Albert II et la princesse Charlene de Monaco, de toute évidence, étaient ravis d'observer et de partager sa joie ; les trois se connaissent bien maintenant, et leurs échanges ont été on ne peut plus chaleureux. Avec Gaël Monfils aussi, d'ailleurs, dont la décontraction naturelle fait toujours son petit effet, y compris sur le souverain monégasque, qui s'est retrouvé à lui faire une poignée de main paume contre paume plutôt que conventionnelle.
Le "Taureau de Manacor" s'est réveillé à Monaco ! De bon augure à l'approche de Roland-Garros...