Charlotte de Turckheim est fière de reprendre au théâtre Une journée chez ma mère, spectacle qu'elle avait dévoilé il y a vingt-cinq ans et qu'elle a remis au goût du jour. L'heureuse épouse et grand-mère livre ses confidences au magazine VSD et aborde un autre projet, la suite de son film Mince alors. Sous-titré "la rechute", sa comédie s'attaquera à l'obsession du poids, mais aussi au drame des hommes : la prise de "bide" et la calvitie. Des complexes qui remontent aux années 1930, explique l'artiste qui poussera ensuite un "coup de gueule".
"Regardez la mode des années 1930 : les filles sont mincissimes. Audrey Hepburn, c'est un tas d'os : elle était anorexique. Aujourd'hui, c'est encore pire : on aime les mannequins maigres et malades, c'est atroce. Je pense que ça vient essentiellement de quelques couturiers homos qui n'aiment pas les femmes, qui veulent que les femmes ne soient que des portemanteaux. Karl Lagerfeld et consorts, ça ne devrait pas exister des mecs comme ça ! Ils ont fait un tort fou à toute cette mode, à tous ces défilés. C'est terrible. Heureusement, il y a une loi qui est passée sur le sujet : on ne peut plus engager de filles de moins de tant de kilos", argumente Charlotte de Turckheim.
La position du célèbre directeur artistique de Chanel sur les femmes rondes avaient été fortement controversées lorsqu'il avait notamment déclaré en 2009 dans Focus : "Vous avez de grosses bonnes femmes assises avec leur paquet de chips devant la télévision qui disent que les mannequins minces sont hideux." Selon le styliste, les choses sont claires dans le milieu fashion : "Personne ne veut voir des femmes rondes."
Cependant, le discours de Charlotte de Turckheim cible également "essentiellement quelques couturiers homos qui n'aiment pas les femmes" : pas sûr que la responsabilité des diktats de la minceur dans la mode repose sur cela...