Au mois de décembre 2013, tout a basculé pour Charlotte Gainsbourg et le clan de Jane Birkin, avec la mort de Kate Barry. Plus de deux ans après, on retrouve la fille de la chanteuse et actrice et de Serge Gainsbourg à New York, où elle s'est installée après le drame. Le magazine Elle l'a interviewée et la star se révèle comme toujours naturelle et pleine de sensibilité. Et c'est avec une infinie délicatesse qu'elle va parler de sa soeur aînée.
"Je pense à elle tout le temps. Tout le temps. C'est moi aussi qui veut la faire vivre, tout est en référence à elle. J'avais fait pareil à la mort de mon père, je m'étais mise à regarder tout à travers ses yeux. Si Kate a aimé une chose, je veux la connaître. Paris était invivable sans elle. Quand je rentrais chez moi, j'étais à une rue de là où nous avons grandi ensemble. En même temps, je suis heureuse que ce soit ainsi marqué par sa présence, ça la rend vivante. Vous savez, avant, je n'allais jamais au cimetière sur la tombe de mon père. Il y avait toujours tellement de gens, ce n'était pas un moment intime. Eh bien maintenant, là-bas, j'ai mon petit périple : mon père, mon beau-père et ma soeur."
Ça m'ennuie de parler d'elle sans elle, mais bon...
En parlant de féminité, celle qui était une fillette "habillée et coiffée comme un garçon manqué" mais a appris avec le temps à se sentir féminine avec l'âge se souvient que sa soeur aînée, elle, était "à fond" : "Elle s'éclatait à mettre du rouge à lèvres, à porter des talons, à aller en boîte de nuit. Ça m'ennuie de parler d'elle sans elle, mais bon... Elle était très féminine. Lou [Doillon] l'est aussi. Moi, j'ai clairement raté le coche, je suis allée direct dans les complexes ! C'est vraiment un tort et je suis heureuse que ma fille soit de son époque, qu'elle s'amuse."
Avec sa fille Alice, en effet, elle a posé pour deux campagnes de la marque Comptoir des cotonniers. Voir son enfant sous les projecteurs ne lui fait pas peur : "Alice a l'âge que j'avais quand j'ai commencé et je trouve bien qu'elle puisse le faire à son tour, si elle en a envie. (...) Ce que j'espère, c'est que mes enfants ne seront jamais blasés."
Avec ses trois enfants, Ben, Alice et Joe, Charlotte Gainsbourg vit dans la Grosse Pomme, où elle peut se promener sans être reconnue, ou alors uniquement pour ses propres films et pas pour ses parents. Elle a pu ainsi développer sa carrière à Hollywood, en participant pour la première fois à une superproduction, Independence Day : Resurgence (en salles le 20 juillet). Une façon de se démarquer de l'étiquette Lars von Trier - qu'elle louera au passage. Sur le plateau du blockbuster, elle s'est sentie "comme une môme" : "J'ai voulu que mes enfants viennent s'amuser sur le tournage, mais tous n'ont pas pu y assister."
A noter, Charlotte Gainsbourg reviendra au cinéma dans Ils sont partout, sous la direction de son compagnon Yvan Attal, le 1er juin, et dans les bacs avec la sortie d'un nouvel album sur lequel elle a collaboré avec Paul McCartney et Guy-Manuel de Homem-Christo des Daft Punk.