Depuis de nombreuses années, Charlotte Valandrey fait figure de porte-parole médiatique pour la lutte contre le VIH, après avoir révélé qu'elle a été contaminée par un ex-amant. Un combat qu'elle a déjà pu raconter dans ses livres mais qui, aujourd'hui, prend une nouvelle tournure pour elle...
Alors qu'elle sort le livre Bombay, mon amour (Le Cherche Midi), Charlotte Valandrey a dépeint une héroïne souffrant du virus du Viva. Un nom inventé dont elle explique le choix. "Je n'en peux plus du mot sida. Dans Viva, il y a vie mais dans sida il n'y a rien d'autre que de la peur et des préjugés qui ne traduisent pas ce qu'est ma vie aujourd'hui", confie-t-elle à VSD. La romancière, contaminée il y a déjà vingt ans, raconte qu'elle est sous traitement et que pour elle, cela fonctionne. "Surtout, j'ai cessé d'être contagieuse", dit-elle. Elle se décrit comme "séro-inoffensive". Une heureuse nouvelle qui ne lui fait pas oublier que le risque zéro n'existe pas. "Je peux aujourd'hui avoir des relations amoureuses normalisées, mais en respectant bien sûr, comme n'importe qui, les règles élémentaires de prudence", explique-t-elle.
Charlotte Valandrey, 47 ans et maman d'une fille (Tara, 16 ans), bénéficie de la trithérapie et cela l'oblige donc à avaler quatre cachets par jour pour pouvoir vivre le plus normalement possible. Elle est d'ailleurs consciente de sa chance et n'oublie pas ceux qui n'ont pas accès aux soins. Toutefois, elle se dit certaine que les progrès de la science finiront par payer et que le sida disparaîtra. "Je mourrai de quelque chose, mais pas de ça, j'en ai l'intime conviction", clame-t-elle.
L'interview de Charlotte Valandrey est à lire dans VSD, en kiosques le 24 novembre 2016.
Thomas Montet