Vanity Fair n'hésite pas à en parler comme du mariage de l'année en Espagne, et, bien que la saison des noces soit encore loin d'être terminée, tous les ingrédients sont réunis pour déjà lui donner raison : le décor sculptural, romantique et exclusif à souhait, le pédigrée impressionnant des époux, l'élégance de la mariée ou encore la distinction de la cohorte d'invités venus du monde entier...
La petite ville andalouse d'Íllora, près de Grenade, était samedi 28 mai 2016 le théâtre de l'union de Lady Charlotte Wellesley, 25 ans, et d'Alejandro Santo Domingo, 39 ans, et le point de ralliement d'un échantillon remarquable du gotha. Et pour cause : la première est la fille cadette de Charles Wellesley, 9e duc de Wellington, descendant du vainqueur de la bataille de Waterloo, pair du Royaume-Uni et grand d'Espagne, et de son épouse la princesse Antonia de Prusse, arrière-petite-fille de l'empereur Guillaume II ; le second, fils du richissime homme d'affaires colombien Julio Mario Santo Domingo disparu en 2011, a repris les rênes du groupe familial, soit une fortune estimée à plus de 5 milliards de dollars (avec des activités résidant pour l'essentiel dans les médias ibéro-américains et l'empire de la bière SABMiller). Et si Alejandro perpétue le legs paternel depuis New York, où son frère cadet s'est lui orienté vers la production musicale en créant le label Kemado Records, le choix de l'arrière-pays andalous ne doit rien au hasard : le duc de Wellington, qui a hérité en 2010 du titre de 10e duc de Ciudad Rodrigo précédemment détenu par son père (la succession a été validée par le roi Juan Carlos Ier), y possède une propriété, le domaine La Torre, que le mur d'enceinte préserve de la curiosité.
Mais avant d'accueillir en son palais du XIXe, siècle installé au coeur de 960 hectares comprenant chasse gardée, oliviers et champs de céréales, les quelque 200 invités des noces de sa fille, quatrième de ses cinq enfants, le lord anglais conduisait celle-ci à l'autel de l'église Notre-Dame de l'Incarnation. Pour ce faire, il fallait d'abord arracher Lady Charlotte, plus belle que jamais, à... la voiture qui l'avait amenée sur le parvis : la longue et lourde traîne de sa splendide robe de mariée ivoire conçue par Emilia Wickstead (créatrice qui a les faveurs régulières de la duchesse Catherine de Cambridge) semblait vouloir faire un peu durer le plaisir et retenir encore quelques instants la jeune femme ! Son voile aussi, qui, avec le vent, était un peu capricieux et a provoqué un grand éclat de rire. Le marié, lui, n'a évidemment pas connu telles péripéties, arrivant avec sa mère Beatrice à son bras. Il pouvait bien entendu compter sur la présence de son frère Andrés Santo Domingo, avec sa femme Lauren, mais aussi de sa nièce Tatiana Santo Domingo, accompagnée par son mari Andrea Casiraghi, fils de la princesse Caroline de Hanovre : Tatiana est en effet l'un des deux enfants de Julio Mario Santo Domingo Jr., défunt fils unique (disparu en 2009) issu du premier mariage éphémère (avec la socialite brésilienne Edyala Braga) de Julio Mario Santo Domingo.
Parmi les personnalités les plus notables venues célébrer le bonheur de Lady Charlotte et d'Alejandro, et qu'on pouvait déjà apercevoir la veille pour certaines à l'occasion du dîner de répétition, figuraient le roi Juan Carlos Ier d'Espagne, aussi peu coutumier des mariages du gotha qu'il est assidu aux corridas madrilènes, Camilla Parker Bowles, duchesse de Cornouailles - l'épouse du prince Charles est très proches des Wellesley -, mais aussi le mannequin Eva Herzigova - resplendissante en robe vert menthe - et son mari Gregorio Marsiaj, le chanteur James Blunt et son épouse Sofia, cousine de Lady Charlotte, ou encore l'ex-top Jemma Kidd (soeur de Jodie), sa belle-soeur.