On connaissait le goût des actrices pour la musique, prêtes à se lancer dans la réalisation d'albums... Un peu moins celui des politiques, même si certains jouent volontiers en public (comme Jean-François Copé dans sa ville de Meaux) ou ont été leaders de groupe de rock engagé, à l'image d'un Jean-Pierre Raffarin ou d'un Robert Hue.
Mais dans le Nouvel Observateur du jour, c'est une tout autre personnalité politique que l'on découvre amatrice de musique : Christiane Taubira, ministre de la Justice et personnalité atypique, récemment au coeur d'une polémique avec Éric Zemmour. Madame le Garde des Sceaux préparerait même un album de chansons avec un vieux compagnon, habitué de la boîte de jazz Le Baiser salé, située dans le quartier des Halles, Chris Combette. Celui-ci serait tombé amoureux des petits poèmes que Christiane Taubira écrit depuis des années sur des coins de table, et lui aurait alors proposé de les mettre en musique.
Et la musique, la Ministre y est plongée depuis son adolescence, comme le révèle l'hebdo. En 1968, c'est l'époque des Blacks Panthers, de la musique noire, que les Jimi Hendrix, Myriam Makeba et James Brown marquent durablement, tout comme Jean Ferrat et Boris Vian. Christine Taubira, qui a grandi dans une maison en bois de la Rue des Trois-Cases à Cayenne, élevée comme ses dix frères et soeurs par sa mère, voit cette dernière disparaître la même année. Depuis, la musique ne l'a jamais quittée et l'a accompagnée tout au long de sa vie et de sa carrière, jusqu'aux portes du ministère.
L'album devrait s'intituler Fronmi Fou (Fourmi Folle), et selon Le Nouvel Observateur "ressembler à un autoportrait". Il y est question de lutte, de faire front envers et contre tout, pour finalement rester droite, la tête haute. Une question se pose cependant... Le disque pourra-t-il voir le jour alors que Christiane Taubira occupe le poste de Garde des Sceaux ?
Christiane Taubira, les secrets d'une bagarreuse, un portrait à retrouver dans Le Nouvel Observateur aujourd'hui en kiosques