Réactualisation : Suite aux propos de L'Express annonçant sans ambages le licenciement de RTL d'Eric Zemmour en septembre prochain du fait de sa chronique polémique, ce dernier a décidé d'intenter une action en justice contre le titre, "pour diffusion de rumeurs malveillantes", révèle Le Point. L'avocat du chroniqueur déclare en effet que les propos "visent à faire pression sur RTL en faveur du licenciement de [s]on client". Comme nous vous l'expliquions ce week-end, Eric Zemmour pourrait effectivement quitter la station, mais uniquement dans le cadre d'une réorganisation de la grille des programmes. "Aucune décision n'a été prise, fait savoir la direction de la station. La grille des programmes de la rentrée est en cours de révision. Il y aura des aménagements comme tous les ans, mais Éric Zemmour finit la saison comme prévu", a ainsi indiqué RTL.
Aujourd'hui, à 10h52, nous écrivions : [people=1985]Éric Zemmour[/people] dans la tourmente...
Sa chronique matinale sur RTL du mercredi 23 mai a fait vivement réagir les associations du Mrap et SOS Racisme. Ces dernières accusent en effet l'homme de radio d'avoir tenu des propos "racistes" et "machistes", après une tirade critiquant l'action de la ministre de la Justice, Christine Taubira, en ces termes : "En quelques jours, Taubira a choisi ses victimes, ses bourreaux. Les femmes, les jeunes des banlieues sont dans le bon camp à protéger, les hommes blancs dans le mauvais."
Suite à la polémique qui n'a cessé d'enfler, RTL aurait pris la décision de se séparer d'Éric Zemmour, comme le laissait entendre le journaliste de L'Express Renaud Revel sur son blog. Mais ce matin, juste avant de débuter son billet du jour consacré à l'Égypte, l'ancien sniper de Laurent Ruquier a tenu à mettre les choses au clair. "Une mise au point nécessaire", selon le journaliste Vincent Parizot qui introduisait la chronique Z comme Zemmour.
"Vous savez, il y a dans ce pays des professionnels du choquage, de l'indignation tarifée", a-t-il débuté, dénonçant des "Torquemadas de café du commerce qui essaient de me brûler en place de Grève régulièrement". Avant de poursuivre, très calme : " Ils passent leur temps à vous faire des procès d'inquisition, non seulement sur les mots que vous employez, c'est même pas les mots, parce que derrière les mots, il y a vos pensées et derrière vos pensées, il y a vos arrière-pensées."
Et alors que la ministre était directement visée, Éric Zemmour a tenu à préciser ses propos : "Vous savez, quand j'attaque Taubira, c'est ni la femme que j'attaque, ni encore moins évidemment la femme noire que j'attaque. Je fais une analyse politique, idéologique, et les personnes ne sont pas en cause."
Pour conclure, Éric Zemmour revient sur la condition de l'homme d'aujourd'hui, qui expliquerait en partie le déchaînement à l'encontre des mots employés pour dénoncer une situation de fait : "Je pense que ce n'est plus aujourd'hui comme au XIXe siècle, la femme qui est diabolisée, mais l'homme. On peut ne pas être d'accord avec moi, ça ne me dérange pas. C'est en tout cas ce que je défends, depuis très longtemps."
Pour autant, on se refuse à tout commentaire du côté de la rue Bayard. Si Éric Zemmour venait à quitter les ondes de RTL à la rentrée, il ne faudrait y voir aucun lien de cause à effet selon nos informations. La station aurait simplement choisi de refondre sa grille du matin, et le remplacement d'Éric Zemmour pourrait être le fruit d'une longue réflexion. Il ne serait d'ailleurs pas le seul a être remplacé...