Michel Drucker a été l'ami de Johnny Hallyday et il était aussi celui d'une autre idole, Claude François. Le 11 mars 2018, nous célébrerons le 40e anniversaire de la mort de l'interprète de Cette année-là. Pour France Dimanche, l'animateur star de France 2 revient sur ses moments passés auprès de Claude, sur leur rencontre en 1965, leur rivalité amoureuse pour Dany Saval (qu'épousera Drucker en 1973), mais aussi sur le train de vie du chanteur... Et son coût !
Michel Drucker rappelle que Claude François a construit sa légende en quinze années de carrière seulement, mais au prix d'un travail acharné : "Tous les ans, il ne faisait pas moins de 200 galas et sortait deux ou trois disques qui rencontraient tous un immense succès. Rares sont ceux qui peuvent s'enorgueillir d'en avoir fait autant. Le fait qu'il soit mort aussi tôt a contribué à la construction de son mythe. Il est parti jeune, beau, riche et au sommet de la gloire. Nous n'avons pas eu le temps de voir sa carrière ralentir, comme cela a pu être le cas pour d'autres grands artistes encore vivants aujourd'hui."
C'est alors que Michel Drucker apporte une précision importante. Claude François a beau avoir été un vrai patron pour son équipe, un perfectionniste, un athlète qui ne fumait pas et ne buvait pas, il n'en était pas moins un très grand dépensier : "Cela dit, quand je dis riche, ce n'est pas tout à fait exact, ajoute l'animateur de Vivement dimanche. On s'est aperçu que Claude était loin d'être un bon gestionnaire. Il faut savoir qu'il est parti en laissant derrière lui beaucoup de dettes. Tout comme Johnny Hallyday, Claude a vécu sans compter. Il ne pensait qu'à la scène."
À sa mort, ses fils Marc (48 ans) et Claude François junior (49 ans) ont dû bien réfléchir. C'est ce que dernier expliquait mi-février dans Le Parisien : "D'abord, la question de refuser la succession s'est posée. Mon père avait laissé près de 10 millions de francs de dettes, ce qui était une somme énorme en 1978. Il faut savoir que des vedettes de la chanson comme mon père ou Johnny avaient un train de vie de star américaine connue dans le monde entier alors qu'ils n'ont du succès que dans leur pays." Finalement, Alain-Dominique Perrin, homme d'affaires et ami de la star et son exécuteur testamentaire jusqu'à la majorité des garçons, entreprend d'apurer les comptes et de redresser l'empire. Aujourd'hui, Claude junior gère un business juteux et florissant : "C'est un chiffre d'affaires à six zéros, plusieurs millions par an quand on compte tout : les ventes de disques, les droits d'exploitation, d'utilisation dans des films, des publicités, les reprises comme le disque de M. Pokora." Comme le rappelaient nos confrères de Purecharts.com, parmi les droits il faut compter ceux de Comme d'habitude et de sa version anglaise My Way, toujours une des chansons les plus reprises au monde.
Dans ce long entretien avec France Dimanche, Michel Drucker raconte qu'il connaissait l'existence de Julie Bocquet, la fille cachée de Claude François, et ajoute qu'il est comme un "tonton" pour les fils de Claude.
France Dimanche, en kiosques ce vendredi 2 mars 2018.