Le 9 décembre prochain, le numéro du 25e anniversaire de Têtu rendra hommage à plusieurs icônes LGBT. Notamment une couverture avec Mylène Farmer, mais aussi des interviews politiques - dont François Hollande qui revient sur le mariage pour tous - avec Clément Beaune. Le secrétaire d'État aux Affaire européennes y fait son coming out.
"Je suis gay et je l'assume", a-t-il déclaré. Un fait qui n'est "pas un obstacle" pour devenir ministre. "Aujourd'hui cela paraît banal de le dire, mais ce n'est pas une évidence. Les coups, la violence, le rejet, ça existe en 2020. Dire aujourd'hui mon orientation sexuelle, ce n'est pas de l'indécence ou de la mise en scène de l'intimité", a-t-il détaillé à Têtu, comme le rapporte Le Parisien.
Lors de cet entretien, le secrétaire d'État s'est également exprimé sur les décisions homophobes polonaises, où une centaine de communes se sont déclarées "zones non LGBT" sous le silence des autorités conservatrices. "Je viens d'une famille dans laquelle des personnes ont été déportées parce que juives, il y a seulement deux générations. Cela fait écho en moi. Pour autant, je n'aimerais pas qu'on dise que je me démène contre les zones "sans LGBT" parce que je suis gay. Ce serait insultant de dire que je mène ce combat pour moi-même (...) En revanche, en tant que secrétaire d'État aux Affaires européennes, j'ai une responsabilité supplémentaire. Je dois me battre pour diffuser la tolérance", a développé Clément Beaune.
Le secrétaire d'État promet de se rendre en Pologne, dans l'une de ces zones, "au début de l'année prochaine". Il devrait également aller y soutenir "une des associations qui défendent le droit à l'avortement". En Pologne, les femmes ont perdu le droit d'avorter lorsqu'il y a une malformation du foetus.
Par le passé, Clément Beaune a été conseiller de Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre de François Hollande.