En 2017, la vie de Clémentine Sarlat a été bouleversée. La journaliste sportive accouchait cette année-là de son premier enfant, une fille prénommée Ella, née de sa relation avec son compagnon l'ancien rugbyman Clément Marienval. Mais alors qu'elle découvrait le bonheur de devenir maman, la jolie blonde éprouvait par ailleurs le regret de quitter son travail. En effet, à peine de retour de congé maternité, Clémentine Sarlat claquait la porte de France Télévisions après y avoir officié pendant plus de cinq ans. Dans les colonnes de L'Équipe, elle évoque son départ fracassant et le justifie par le harcèlement moral et sexiste qu'elle a subi.
"En mai 2017, avant mon congé maternité, la direction des sports m'annonce que je vais coprésenter Stade 2 avec Matthieu Lartot. En réalité, c'était de la com. (...) Lorsque je reviens, en janvier 2018, on me dit : 'À cause des lumières et des caméras, tu ne pourras pas être à côté de Matthieu.' Je n'étais plus coprésentatrice. Quand j'ai demandé une augmentation, on m'a répondu : 'Rends-toi d'abord indispensable !' Matthieu l'a eue, normal ! Mais pourquoi pas moi ?", s'agace-t-elle encore aujourd'hui. Et d'ajouter : "Puis on m'a mise en RTT sur mes jours de télétravail demandés pour m'occuper plus facilement de mon bébé, ça a été la goutte d'eau. Je leur ai dit : 'Vous ne sanctionnez pas les trois quarts des vieux qui ne viennent jamais au boulot. Moi, je bosse de chez moi, j'ai des preuves, et vous me posez des jours dans mon dos ?' J'ai décidé de partir."
J'allais à Stade 2 en pleurant
Une décision pourtant bien difficile à prendre. Clémentine Sarlat confie avoir été au plus mal pendant un long moment : "J'allais à Stade 2 en pleurant. Pour la préparation de l'émission, personne ne me parlait. Ils m'avaient mise dans un bureau à part, loin des rédacteurs en chef. (...) Du coup, je n'étais pas impliquée, c'est vrai. Mais j'avais l'impression d'un coup de poignard dans le dos." Pire encore, lors de ses débuts dans le milieu du sport, la jeune femme explique avoir été victime de commentaires très déplacés. "Lors d'un duplex, j'ai entendu dans l'oreillette un homme en régie dire : 'Tu crois qu'elle suce elle aussi ?' C'est violent. Aux sports, c'était beaucoup plus sournois, à propos de mes compétences, ou alors des blagues bien lourdes."
Clémentine Sarlat a beau s'être plainte auprès des Ressources humaines de son entreprise, elle n'a pas reçu le soutien qu'elle espérait. "Je me suis toujours demandé si ce que j'avais vécu était assez grave pour prendre la parole." Après cette expérience douloureuse, la maman d'Ella s'est tournée vers le podcast. "Il n'y a pas d'image... Je suis indépendante et heureuse", a-t-elle conclu. De son côté, France Télévisions a partagé un communiqué officiel au cours du week-end pour informer qu'une enquête avait été ouverte "pour faire la lumière sur les faits évoqués".