Eliot Deval a poursuivi son intérim de Pascal Praud à la présentation de L'heure des pros le lundi 29 juillet 2024 sur CNews. L'animateur a consacré son édito à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris dont deux tableaux ont suscité la polémique.
Il est apparu heurté par des propos de Gérald Darmanin. "La France est un pays de liberté. Liberté sexuelle, liberté religieuse, liberté de se moquer, liberté de caricature... Cet esprit français, c'est ça que la cérémonie d'ouverture a célébré. On peut aimer ou pas aimer un certain nombre de tableaux, mais je pense qu'il ne faut pas tout prendre au-delà de ce que la France laisse comme message (...) Il y a toujours des grincheux qui n'aiment pas que son pays réussisse...", a estimé le ministre démissionnaire de l'Intérieur depuis le plateau de Télématin, émission dont le départ de Thomas Sotto vient d'être annoncé.
"Libre à certains d'avoir été heurtés et de le dire. Ensuite, il dit : 'Il y a des grincheux'. Pardonnez-moi, je trouve ça un peu heurtant. Si vous êtes choqué par quelque chose, vous êtes...", a réagi Eliot Deval avant que Martin Garagnon ne l'interrompe : "Vous êtes heurté facilement et beaucoup visiblement..." "Ça veut dire quoi d'être grincheux ? Vous pouvez critiquer en bien ou en mal quelque chose sans être taxé de fascisme, d'extrémisme, de grincheux ou de pisse-froid...", a répliqué, agacé, l'animateur.
Dans son édito de La Tribune du dimanche, Bruno Jeudy a qualifié de "pisse-froid" certains détracteurs de la cérémonie d'ouverture. "Il explique : 'N'en déplaise aux pisses-froids. Ça veut dire quoi être un pisse-froid ? Si vous êtes heurté par ce qui s'est passé, vous n'avez pas le droit de le dire ? Ça veut dire quoi d'être un pisse-froid, d'être un grincheux ? Vous pouvez respecter les gens qui ont été heurtés par ce qui s'est passé !", a commenté, très agacé, l'animateur qui a réglé ses comptes après la fin annoncée de C8.
Martin Garagnon a attisé la colère d'Eliot Deval en s'affichant en désaccord avec son édito. "Quand vous dites 'on ne badine pas avec le sacré', justement si on badine avec le sacré. En France, on badine avec le sacré ! On s'est battus pour cette liberté-là. Cette liberté d'irrespect et d'irrévérence, cette possibilité de critiquer tout ce qui est transcendant et autoritaire. Et on n'est pas comptable de la foi de l'autre !", lui a-t-il lancé.
Le joker de Pascal Praud n'a pas caché son exaspération. "Mais c'est même pas une question de foi ! On a des codes, une Histoire et une culture à respecter. La première scène du rideau tricolore, tout le monde retiendra cette séquence qui est merveilleuse...", a-t-il scandé avant que son chroniqueur ne l'interrompe : "Ça, c'est votre analyse personnelle avec votre angle ! Chacun a le droit d'avoir apprécié ou pas telle ou telle scène (...) Ce qui est sacré pour vous n'est pas ce qui est nécessairement sacré pour moi !"
Eliot Daval s'est sérieusement agacé de l'attitude de Martin Garagnon à qui il a reproché d'avoir déformé ses propos. "Vous vous trompez. Vous interprétez mes termes qui ne sont pas les bons... Le sacré n'est pas forcément lié à la religion ! (...) On peut trouver du sacré dans un tableau par exemple ! Rien à voir avec la foi ! On peut trouver du sacré dans une chanson, dans un poème, dans un livre... Donc vous me reprochez des choses qui sont fausses !", a-t-il asséné à son chroniqueur tout en tapant du poing sur la table.