Actuellement en pause après le volet européen de sa tournée avec l'album Mylo Xyloto, passée par le Stade de France le 2 septembre dernier, et attendue en Océanie fin novembre, Coldplay met à profit ce court répit pour enrichir la saga iconographique de son dernier album.
Sur chaque album du groupe anglais, il y a presque autant de potentiels tubes que de titres, et Mylo Xyloto, n'échappant pas à la règle, a déjà vu plusieurs de ses morceaux vivre une belle existence de single. Et chaque épisode a été prétexte à nourrir, au travers de son clip, la mythologie énigmatique mise en place par l'étrange titre, tantôt associé à un graffiti, tantôt relié à deux personnages imaginaires (l'un masculin, l'autre féminin), tantôt encore se refusant à tout sens, ainsi que par les différentes pochettes très graphiques et très colorées.
Every Teardrop is a Waterfall, premier extrait paru en juin 2011 au terme d'une longue attente des fans, ouvrait le bal avec un feu d'artifice de couleurs, entre graffitis et influence de Banksy ; Paradise voyait Chris Martin se transformer en éléphant, en fuite de Londres à l'Afrique du Sud ; Charlie Brown revisitait, sur fond de virée nocturne en voiture, la tradition du clip à partir d'un concert, avec des dizaines de Xylobands luminescents envahissant l'image ; Princess of China mettait en scène l'affrontement épique de Chris Martin et Coldplay. Difficile de dégager une trame et une cohérence...
D'ailleurs, Hurts Like Heaven, dernier single en date de Coldplay qui porte pleinement l'empreinte du guitariste Jonny Buckland, adopte encore une approche différente : celle de l'animation. Adapté de la bande dessinée Mylo Xyloto annoncée en juillet dernier au Comic-Con de San Diego, qui suit l'histoire de Mylo dans une guerre de sons et de couleurs contre la censure, le clip de Hurts Like Heaven donne un aperçu du comics attendu début 2013. Episode zéro, de l'auto-promo bien esquissée.