Le 19 octobre 2019, un journaliste de Paris Match, Gilles Trichard, a rencontré David Hallyday dans un restaurant de Saint-Germain-des-Prés, à Paris, pour réaliser son interview. Un long entretien publié dans le numéro du 24 octobre du grand hebdomadaire. Sur trois doubles pages, le chanteur de 53 ans parle majoritairement de son amour pour la musique, mais évoque également son deuil douloureux deux ans après la mort de son père, Johnny Hallyday, "la souffrance indélébile" qui en découle, mais aussi sa maman, Sylvie Vartan, avec qui il est tout récemment monté sur la scène du Grand Rex pour un hommage au Taulier.
Sauf que David Hallyday a poussé un gros coup de gueule sur Instagram après la parution de Paris Match. Dans son message publié sur les réseaux sociaux, le chanteur reproche au magazine de ne pas avoir eu son accord pour la couverture. "Mon accord, Paris Match l'a obtenu sous réserve que je valide texte et photos à paraître. Le magazine n'a pourtant pas respecté sa parole et mes craintes se sont hélas avérées justifiées : couverture non consentie, titre, sous-titres, montage de l'interview, ne reflètent pas fidèlement qui je suis et ce que j'ai souhaité exprimer", s'est-il insurgé.
Cette réaction inattendue qui a largement été relayée, la matinale de LCI s'y est intéressée ce vendredi 25 octobre. Christophe Beaugrand, dans sa chronique L'Humeur de Beaugrand, a dévoilé les dessous de la rencontre entre David Hallyday et Paris Match et les négociations entre l'artiste et le magazine.
Alors que Pascale de la Tour du Pin a tenté de savoir ce qu'il y avait de polémique dans cet article, Christophe Beaugrand n'a pas su lui apporter la réponse, et trouve ça assez surréaliste. Et pour cause, tout est encore très flou. "On ne comprend pas bien. Visiblement, il n'a pas apprécié les titres et les sous-titres qui font notamment référence à Johnny. Mais surtout, il ne souhaitait pas apparaître en couverture", a-t-il expliqué. Une réaction incompréhensible, digne de la quatrième dimension comme l'a laissé entendre la musique diffusée. "Je ne voudrais pas balancer, mais David Hallyday semble être le seul artiste de France, ou du monde, qui ne souhaite pas faire la couverture de Paris Match", a alors lancé Christophe Beaugrand avec sarcasme, en ajoutant qu'il avait une liste de stars prêtes "à donner un rein pour faire la couverture de Paris Match".
L'animateur et chroniqueur de 42 ans a directement contacté Gilles Trichard, le journaliste qui a rencontré le fils de Johnny Hallyday et Sylvie Vartan, pour en savoir plus. Après être tombé des nues, il a confirmé à Christophe Beaugrand que l'entretien avait bien été enregistré sur dictaphone, "et que tous les propos rapportés [avaient] bien été prononcés par David Hallyday". S'agissant de la validation de l'article, "Paris Match a eu l'accord de l'attaché de presse. Le manager de David Hallyday a répondu trop tard après le bouclage". L'hebdomadaire est parti pour l'impression dans la matinée du mardi 22 octobre, soit deux jours avant sa sortie. Enfin, concernant les photos, posées, elles ont toutes été montrées au chanteur pendant l'interview et "ont été validées par David Hallyday". Il n'était pas forcément prévu qu'il fasse la couverture de Paris Match, mais le magazine ne s'est jamais engagé à ne pas l'y mettre.
Christophe Beaugrand a enfin précisé qu'il avait été dealé, en amont, que David Hallyday ne serait pas interrogé sur Laeticia Hallyday ni même sur "la querelle autour de l'héritage", deux sujets qui le braquent et qui ne sont effectivement pas abordés dans son interview. Selon Christophe Beaugrand, le problème et les crispations proviennent très probablement du titre de l'article : "J'ai repris le flambeau."
Comme l'a précisé Jean-Michel Apathie, présent sur le plateau "quand le sujet d'un article valide les titres, les sous-titres et les photos, on n'appelle plus ça un article, mais on appelle ça un publi-reportage ! Si on reproche à Match d'avoir fait du journalisme, peut-être que le reproche est quand même mineur."