L'artiste belge Delphine Boël, reconnue récemment comme le quatrième enfant de l'ex-roi Albert II après un examen ADN auquel ce dernier a été contraint, aura désormais le titre de princesse, a tranché jeudi 1er octobre la justice belge.
Cette victoire devant la cour d'appel de Bruxelles, ultime étape d'un combat de sept ans, a été confirmée à l'AFP par l'avocat de Delphine Boël, Marc Uyttendaele et une source judiciaire. L'artiste plasticienne de 52 ans portera le patronyme de Saxe-Cobourg, celui de la famille royale, a précisé l'avocat. Une belle victoire en forme de revanche alors que l'ancien roi des Belges Albert II, qui a abdiqué en faveur de son fils Philippe en 2013, faisait tout pour qu'elle n'obtienne pas ce droit. Delphine Boël avait fait savoir qu'elle ne comptait pas se laisser faire et qu'elle voulait "avoir exactement les mêmes prérogatives, titres et qualités que ses deux frères et sa soeur", avait expliqué son avocat Me Marc Uyttendaele. "Elle ne veut pas être un enfant au rabais", avait-il martelé.
Albert II est aussi le père de Philippe (60 ans), Laurent (56 ans) et Astrid (58 ans). Trois enfants nés de son mariage avec Paola Ruffo di Calabria.
Pour rappel, Delphine Boël est née de la liaison de près de vingt ans, dans les années 60 et 70, entre sa mère, Sibylle de Sélys Longchamps, et Albert. Ce dernier était alors prince héritier, marié depuis 1959 avec la future reine Paola. L'ancien souverain, qui a régné de 1993 à 2013, a nié cette filiation pendant des années, jusqu'à ce que la justice le contraigne à un test ADN en 2019 au terme d'un long feuilleton à rebondissements. "Sa Majesté le Roi Albert II a pris connaissance des résultats du prélèvement ADN auquel Il s'est prêté à la demande de la cour d'appel de Bruxelles. Les conclusions scientifiques indiquent qu'Il est le père biologique de Madame Delphine Boël", avait fait ainsi savoir le texte diffusé par les avocats de l'ex-monarque.