Depuis la disparition de leur mère Delphine Jubillar en décembre 2020, Louis et Elyah (7 ans et 2 ans) ont été placés chez leur tante maternelle. Interrogé par les enquêteurs, l'ainé de Delphine et Cédric Jubillar a livré de précieuses informations concernant la nuit du drame. Mais plusieurs questions déontologiques se posent concernant ce témoignage, notamment sur le crédit à apporter au discours de Louis. Pire, le petit garçon aurait-il pu être manipulé par la police au cours de ses interrogatoires ? Son discours aurait-il été volontairement orienté pour incriminer son père ? Le représentant de Louis, Me Laurent Boguet, a souhaité livrer son ressenti face à ces rumeurs aux journalistes de La Dépêche.
Il ne peut pas y avoir de manipulation
"Louis, interrogé deux fois en un mois, livre des éléments alors que les gendarmes n'ont pas d'avis préconçu et aucune certitude à cette époque. Il ne peut pas y avoir de manipulation. À cet instant de l'enquête, toutes les pistes sont étudiées et le témoignage de Louis est une photo, à un instant " T " de ses premières déclarations. Il rapporte notamment qu'il n'a pas entendu sa petite soeur pleurer, cette nuit-là..." Des propos qui viennent à l'encontre de ceux de son père Cédric Jubillar qui affirmait s'être réveillé dans la nuit suite aux pleurs d'Elyah et s'être rendu compte à ce moment que sa femme n'était pas à la maison.
Il reste nuancé dans ses propos
"C'est ce qu'il dit. Il reste nuancé dans ses propos et il est capable de prudence. Ses auditions ont été filmées. Entre ses parents, il décrit des chamailleries. Et ce qu'il ressort de tout ceci c'est que ses parents ne s'aimaient pas d'un amour franc." ajoute l'avocat. Au cours de la soirée du 15 décembre 2020, Louis a également décrit une dispute avec ses parents. "Il dit que ses parents se disputaient souvent. Ce soir-là, il a entendu des gros mots et décrit une scène que l'on peut assimiler à une dispute. Il dit que "peut-être ils faisaient ça" (NDLR Louis décrit des bras allongés à l'horizontal), avec ces mots à lui, "alors puisque c'est ça, on va se séparer". Il dit que c'est peut-être papa ou maman qui a dit cela. Mais il n'a rien vu. Il n'entend pas les chiens aboyer ce soir-là ni sa petite soeur pleurer vers 3h50, comme le précise Cédric Jubillar."
Pour rappel, Cédric Jubillar a été placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Toulouse-Seysses et sera entendu le 15 octobre par les juges d'instruction en charge du dossier.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.