Celles et ceux qui font briller les écrans sont actuellement au Festival international du film de Cannes. À une exception. Mélanie Georgiadès, plus connue sous son pseudonyme Diam's , est certes au centre du documentaire Salam, qui a été projeté en exclusivité le jeudi 26 mai 2022, mais elle n'a pas souhaité se mêler aux festivités, ni même fouler le tapis rouge. Elle évolue en paix, loin de la sphère médiatique, auprès de son époux Faouzi Tarkhani et de leurs trois enfants, depuis qu'elle a fait ses adieux au monde du rap qui lui faisait si mal.
En 2008, pour la première fois, Mélanie Georgiadès était apparue voilée sur des photographies volées et publiées dans le magazine Paris Match. Les réactions avaient été relativement négatives à cette nouvelle, la décision était pourtant toute naturelle pour la jeune femme, reconvertie à l'Islam. "Les gens n'avaient qu'une version de l'histoire. À ce moment-là, on leur dit : 'Elle a pété les plombs, elle est un mauvais exemple, elle va faire du tort aux jeunes filles de banlieue', se souvient-elle. Avant cela, on me disait : 'Tu es une figure féministe, tu es un modèle'. Mais je n'ai jamais voulu ça. J'étais juste venue raconter ma vie en musique. Je n'étais pas animée par des combats. "
Ma beauté, elle est pour moi, mon mari, ma famille...
Le documentaire Salam, produit par BrutX, sera diffusé au cinéma les 1er et 2 juillet 2022, puis sera disponible en streaming légal à la rentrée. Sollicitée depuis qu'elle a mis fin à sa carrière musicale, Diam's espère que le regard sur le voile a évolué depuis le temps. " Ça n'était pas le plus important, rappelle-t-elle. Le voile, c'est quelque chose que vous voyez tous, mais c'est un pas dans un cheminement, où il y a aussi la prière, le ramadan... Que je nourrisse l'orphelin, que je prie, que je jeûne ou que je porte le voile, ce sont des pratiques qui me permettent de me rapprocher de Dieu et d'être plus proche de la vie. Attention, ça n'engage que moi. Mais je me sens mieux comme ça. Je vois aussi les difficultés d'une femme non voilée, la pression, les jugements, le culte de la beauté dont elle peut souffrir. Moi, j'ai oublié tout ça. Ma beauté, elle est pour moi, mon mari, ma famille... "
Retrouvez l'interview intégrale de Diam's sur le site du journal Le Parisien.