Expert en têtes couronnées et figure du PAF, Stéphane Bern a fait part pour Le Figaro de ses impressions quant au biopic consacré à Lady Diana. La princesse si charismatique, disparue tragiquement en 1997, fait l'objet d'un long métrage réalisé par Oliver Hirschbiegel, celui à qui l'on doit une autre biographie, particulièrement controversée : La Chute, sur les derniers jours d'Hitler.
Avec Diana, incarnée par Naomi Watts, le réalisateur allemand ne va pas échapper aux polémiques et avant même la sortie du film, elles commencent déjà. Stéphane Bern estime que la bande-annonce du film ressemble à "un vrai copier-coller de scènes que nous connaissons tous", réagit Stéphane Bern, ciblant notamment celle du baiser de la princesse et de son amant Hasnat Khan, docteur anglo-pakistanais (Naveen Andrews de Lost).
"Quand on aime la vie de Diana, ce n'est pas la période la plus glorieuse pour elle, ni la plus intéressante." Le film se concentre sur les deux dernières années de sa vie, son engagement humanitaire et sa relation amoureuse avec le médecin Hasnat Khan, avant qu'elle ne succombe aux charmes du fils du milliardaire égyptien Mohamed Al-Fayed, Dodi, joué par Cas Anvar.
Stéphane Bern poursuit sa liste des déceptions : "Dans Le Parisien, à propos de Naomi Watts, j'ai lu : ressemblance troublante. Je n'ai pas été très troublé. Naomi Watts a capté des attitudes mais physiquement ce n'est pas ça. J'ai été plus troublé par la correspondance entre la reine Elizabeth II et Helen Mirren pour le film The Queen." Un rôle qui avait valu à Dame Mirren un Oscar. Notons que Le Parisien était loin d'être le seul à signaler les similarités entre l'actrice et la Lady.
Ce que le journaliste du gotha craint le plus ? "Avec Diana, je crains que l'on tombe dans un film à l'eau de rose." Il préfère de loin l'angle de The Queen : "Dans ce film, il s'agissait de retracer la mort de Diana à travers le personnage de la reine Elizabeth II. Au premier abord, cette dernière paraissait froide et sans-coeur, puis elle se révèle être très à l'écoute des Anglais." Une scène des plus remarquables, selon lui, reste celle durant laquelle elle s'adresse au premier ministre, Tony Blair, pour lui parler des conséquences de la mort de la princesse de Galles : "Il faut réagir. Le peuple est là en larmes." Ce qu'il aurait voulu : "Privilégier des questions intéressantes comme : Est-ce qu'une reine peut être une star ? [A l'image de Marie-Antoinette de Sofia Coppola], pour ne pas tomber dans une narration des événements chocs de sa vie, qui reviennent à réduire Diana à peu de choses."