C'est une affaire qui a rapidement fait le tour du pays. Le samedi 8 juillet 2023, le petit Emile S., âgé de 2 ans et demi, a disparu du jardin de ses grands-parents située au Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Selon eux, l'enfant se réveillait d'une sieste, aux alentours de 17h tandis qu'on apprenait ce mercredi qu'une réunion de famille venait d'avoir lieu sur place. Décrit comme "débrouillard" par les gendarmes, il avait pour habitude de "suivre les papillons". Jusqu'à présent, la théorie de l'enlèvement est écartée par les enquêteurs et les forces de l'ordre, et c'est pourquoi aucune alerte n'a été déclenchée.
Un sacré dispositif a été mis en place, en revanche, pour retrouver Emile. C'est la brigade de recherche de la gendarmerie de Dignes-les-Bains qui supervise les opérations, en y mettant les moyens. La gendarmerie est mobilisée, ainsi qu'une cinquantaine de secouristes, des villageois volontaires, des brigades de chiens et des pompiers. Un hélicoptère et des drones sont également utilisés pour les besoins de l'enquête. Les gendarmes de la section de recherches de Marseille ont découvert une trace de sang dans un véhicule suspect situé non loin du village qui aurait pu faire avancer l'enquête, mais il s'agit finalement de sang animal. La veille, un camping-car avait été contrôlé après l'appel d'un témoin, sans suite.
Beaucoup se sont demandés, depuis le samedi 8 juillet 2023, pourquoi l'alerte enlèvement n'avait pas été déclenchée dès la disparition d'Emile. Selon le site du ministère de la Justice, ce dispositif n'est utilisé qu'en cas de disparition ou enlèvement - avéré ou non- d'un mineur, lorsque la victime est en danger ou que son intégrité physique est menacée, ou lorsque le procureur "a à sa disposition des informations dont la diffusion va permettre de localiser l'enfant disparu ou son ravisseur". Seul le procureur de la République est d'ailleurs en capacité de décider si l'alerte enlèvement est nécessaire ou non. Ce qui ne semble pas être le cas, pour l'heure, pour le petit Emile S.