Si l’année 2024 a été particulièrement faste sur le plan professionnel pour Gérard Jugnot, elle a été terrible sur le plan personnel. Particulièrement prolifique au cinéma, l’acteur de 73 ans a été à l’affiche de trois films au cinéma, dont Ducobu passe au vert d'Élie Semoun et On aurait dû aller en Grèce de Nicolas Benamou. On l’a également vu à la télévision et visiblement, les Français l’adorent. Dans un sondage commandé par Paris Match, il arrive tout en tête des comiques préférés de l’Hexagone, juste devant son compère du Splendid, Thierry Lhermitte, Pierre Richard complétant le podium. “Pas du tout !”, rétorque l’intéressé lorsqu’on lui demande s’il s’attendait à terminer premier, avant d’ajouter : “J’en suis ravi, évidemment, cela veut dire que l’on est encore dans le cœur des gens. C’est une sacrée récompense. Je le prends comme une Légion d’honneur, un César d’honneur, un Bravo d’honneur !”
Visiblement très enthousiaste, Gérard Jugnot perd son sourire au moment d’évoquer un sujet qui le touche énormément, la disparition le 3 octobre dernier de son ami de toujours, Michel Blanc. Depuis ce drame, le comédien n’est plus vraiment le même, lui qui n’a pas hésité à dire ce qui l'a irrité concernant l'hommage rendu à Michel Blanc pour ses obsèques. Pour Paris Match, l’acteur revient sur le vide que l’acteur, emporté à seulement 72 ans des suites d'un malaise cardiaque consécutif à un choc anaphylactique, a laissé. “Il y a un gros manque, car il y avait entre nous une connivence absolue dans la vanne. On a moins ri quand on s’est tous retrouvés à l’église pour ses obsèques. Même si on a tenté d’en rigoler quand même un peu. Mais ce qui m’a étonné, c’est, encore une fois, la réaction du public : on a senti comme une peine incommensurable en France. Combien de fois dans la rue des gens m’ont présenté leurs condoléances…”, témoigne Gérard Jugnot.
Une disparition inattendue pour Michel Blanc, qui avait un statut bien particulier au sein de la bande du Splendid. “Une allergie effrayante à un antibiotique, ça arrive une fois sur un million. Et c’est tombé sur lui”, se désespère Gérard Jugnot, avant de faire une comparaison avec le destin tragique d’un autre illustre humoriste : “C’est comme Coluche, quand il est parti. Pourquoi ce camion ? Pourquoi il n’a pas mis de casque pour conduire sa moto. Pourquoi Michel a pris ce médoc ? On ne sait pas. La vie est à la fois merveilleuse, très étrange et terrible. En fait, je pense qu’on ne devrait pas mourir.”
Des mots forts de la part du grand copain de Michel Blanc, toujours très affecté par sa disparition.