L'enquête n'offre, pour l'heure, toujours pas de réponse. Le petit Emile S. s'est enfui du jardin de ses grands-parents le samedi 8 juillet 2023 et ses parents, Marie et Colomban, sont toujours sans nouvelle. La brigade cynophile, aidée de chiens Saint-Hubert, est parvenue à définir le lieu exact de la disparition, une fontaine située en bord de route, dans une petite rue en pente, mais depuis ? C'est dans ce coin, effectivement, que des voisins l'avaient vu passer mais ils sont les derniers à l'avoir aperçu. Dans le Haut-Vernet - lieu de villégiature des grands-parents maternels -, on se souvient d'un enfant "dynamique" et "très mignon".
Ce sont les petits secrets qui conduisent aux gros
C'est ce qu'expliquait effectivement une amie de longue date de la famille du petit Emile, qui dispose d'une propriété située dans le Haut-Vernet depuis une vingtaine d'années. "Il parle très bien, assurait-elle dans le cadre d'un reportage signé France TV Info. Il faut dire qu'il est constamment au contact des grands, alors, il veut faire pareil... je suis désolée, je ne peux plus en parler, ça me secoue trop." Une voisine regrettait, de son côté, le climat "oppressant" et la "tension" qui régnaient aux alentours depuis la disparition de l'enfant de 2 ans et demi. "Ce sont les petits secrets qui conduisent aux gros, soulignait-elle. Peut-être qu'il y a des gens qui savent des choses et qui ne disent rien."
Cela ne regarde personne à part les gendarmes
Les habitants du Haut-Vernet se retrouvent, bien malgré eux, au centre de l'enquête. Le périmètre de la commune a, d'ailleurs, été bouclé à nouveau, jusqu'au 31 août prochain, sur décision du maire, pour que les recherches puissent se faire sans perturbation. Aux dernières nouvelles, un habitant et deux proches du petit Emile ont été entendus, à nouveau, par les forces de l'ordre pour recouper leurs témoignages. "Cela ne regarde personne à part les gendarmes qui me posent des questions, a déclaré l'un des trois, hors de lui. Et si les gens veulent parler sur moi sur les réseaux, eh bien tant pis..."