Disparue depuis le mois de décembre 2020, Delphine Jubillar fait l'objet d'une enquête compliquée. Alors que la découverte de traces dans un véhicule d'un ami de son mari Cédric laissait croire de nouvelles avancées, La Dépêche du Midi annonce que cette piste vient de s'effondrer. En effet, l'absence de sang dans cette voiture censée avoir transporté le corps de l'infirmière de Cagnac-les-Mines et mère de deux enfants prouve, selon la défense, la non-implication de l'époux de la jeune femme.
"À ce jour et à ce stade des investigations techniques et scientifiques, les présumées taches de sang retrouvées dans des points distincts du véhicule appartenant à un ami de Cédric Jubillar, et qui aurait pu servir à transporter le corps de l'infirmière de Cagnac-les-Mines, n'ont rien à voir avec de l'hémoglobine", écrit La Dépêche. Les avocats de l'homme qui est actuellement incarcéré pour homicide par conjoint depuis juin 2021 et qui ont plaidé, ce mardi 15 mars, devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse, en faveur de sa remise en liberté après neuf mois de détention provisoire, ont longuement évoqué "cette fausse piste". Ils pointent du doigt l'instruction qui "patine" et parlent même de "désastre judiciaire".
Le quotidien indique ainsi que les prélèvements effectués par les gendarmes sur la Peugeot 306 blanche d'un ami de l'artisan se sont avérés être des fluides biologiques, de sueur notamment. La recherche de sang s'est avérée négative après le passage du bluestar et d'autres compléments détectant des éléments sanguins, ajoute le journal.
Notons toutefois que des examens supplémentaires sont toujours en cours sur ces mêmes prélèvements, attendus de pied ferme par l'accusation. La couette du couple fait également l'objet de nouvelles analyses. De plus, le comportement "non adapté" à la situation du peintre-plaquiste de 34 ans demeure suffisamment douteux pour que cet homme reste derrière les barreaux d'après l'avocat général. L'arrêt sur le maintien ou pas en détention de Cédric Jubillar est attendu le 22 mars. Des recherches sont également prévues par des drônes à la pointe de la technologie, si les conditions météorologiques le permettent.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.