Avant que Cédric Jubillar soit mis en examen et incarcéré provisoirement pour "homicide par conjoint", d'autres pistes avaient été approfondies par les enquêteurs. Les gendarmes de la section de recherches de Toulouse s'étaient un temps intéressés à Simon (dont le prénom a été changé), un père célibataire de 33 ans en formation professionnelle qu'ils ont auditionné à trois reprises.
Ces auditions font suite à celle d'une mère de famille de Cagnac-les-Mines - commune du Tarn où résidaient les Jubillar -, qui décrivait un homme "très insistant et très intrusif" au point d'inquiéter Delphine Jubillar, née Aussaguel. Ils faisaient partie du même groupe Messenger d'une quinzaine de parents d'élèves. Cette amie de l'infirmière citait cette soirée d'anniversaire, où il s'était montré très entreprenant, ayant connaissance de son projet de séparation avec le père de ses enfants. De quoi le pousser à organiser l'enlèvement de Delphine Jubillar et éventuellement lui ôter la vie ? Les gendarmes, peu convaincus par cette version, décident malgré tout d'éclaircir l'affaire.
J'ai passé 2 ou 3 minutes à proximité d'elle
Une version confirmée par cette amie de Delphine Jubillar qui fêtait son 44e anniversaire ce soir-là : "Simon n'a jamais été vu comme quelqu'un de lourd à l'égard de Delphine, d'ailleurs, il avait quelqu'un d'autre en tête." Le soir de la disparition de l'infirmière, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, le père de famille dit avoir "regardé la télé" avant de se coucher et de travailler tôt le lendemain matin. Pour l'heure, Cédric Jubillar reste le seul et unique suspect dans la disparition de son ancienne épouse.