Dans l'affaire de la disparition de Delphine Jubillar, survenue au mois de décembre 2020, le couple qu'elle formait avec son mari Cédric pose de nombreuses questions. En l'absence de preuves imparables, les juges d'instruction doivent cerner l'homme qu'elle avait épousé et avec qui elle a eu deux enfants, afin de comprendre le mieux possible ce qui a pu arriver à l'infirmière de Cagnac-les-Mines. Une tâche compliquée qui repose sur les différents interrogatoires de ce peintre-plaquiste, incarcéré pour homicide par conjoint depuis le mois de juin 2021. Il est en effet pour la justice le suspect idéal. Qui est donc cet homme de 34 ans ? Dans Le Journal du dimanche, des éléments dessinent son portrait, en l'attente d'expertises psychologies, psychiatriques et d'autres vérifications comme les analyses de traces de sang dans la voiture d'un proche des Jubillar.
"Le dossier fait aussi apparaître des violences verbales, jamais physiques, de Cédric Jubillar sur sa femme. Des mots comme 'pute' et 'salope', par exemple, entendus par une employée de l'école de Louis, que Jubillar justifie par un 'humour' incompris," lit-on dans le JDD qui a eu accès au deuxième interrogatoire de cet artisan. S'il a pu être grossier auprès de celle qu'il a épousé et qui voulait divorcer - elle avait un amant depuis l'été précédent sa disparition, il a eu également un langage fleuri même auprès des magistrates, utilisant des propos misogynes sans état d'âme, ou traitant de "dindes" les amies de son épouse.
Sa relation avec son fils aîné, Louis, est également dans le viseur. Le petit garçon de 6 ans au moment des faits est un témoin visuel de la dernière soirée connue de sa maman, affirmant qu'il a vu ses parents se disputer et se pousser mutuellement. Son père n'est pas un exemple de bienveillance si l'on en croit son interrogatoire où il a admis donner des "coups de pied" aux fesses de son enfant. Peu impliqué dans l'éducation de sa progéniture, il est un consommateur régulier de cannabis, jusqu'à 10 joints par jour selon le JDD.
Les juges d'instruction essaient de savoir si Cédric Jubillar, se sentant abandonné par sa femme et qui n'acceptait pas le divorce, a pu commettre l'irréparable. Mari désespéré de voir la femme qu'il aime partir ou manipulateur n'ayant pas peur de mentir à la justice ? L'enquête se poursuit pour qu'enfin les proches de Delphine Jubillar née Aussaguel puissent comprendre comment une trentenaire et maman aimante a pu se volatiliser.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.