Âgé de 7 ans, le fils aîné du couple formé par Delphine et Cédric Jubillar, Louis, s'est exprimé devant les juges d'instruction sur la nuit qui a précédé la disparition de sa maman du 15 au 16 décembre 2020. Une expérience traumatisante pour le garçonnet qu'il va peut-être devoir réitérer en raison de vices de procédure. Outre le fait que son audience n'ait pas été filmée, il y a également une erreur de date, indique La Dépêche.
Une imprécision de date a été remarquée dans la transcription cette audition qui remonte au 25 novembre 2021 : "L'interrogatoire est daté de la veille, le 25 novembre. La fin de cette audition n'est mentionnée par aucun horaire précis", écrit La Dépêche. Un interrogatoire qui s'est déroulé avec les deux juges d'instruction en charge de l'enquête, Audrey Assemat et Coralyne Chartier, tandis que le fils des Jubillar dessine librement une caserne de pompiers. Le petit garçon, qui vit actuellement chez la soeur de sa mère avec sa petite soeur Elyah, est accompagné lors de cette audition par son administratrice ad hoc et de ses deux avocats, Maîtres Laurent Boguet et Malika Chmani. Ce nouvel interrogatoire sera renouvelé si la défense soulève un vice de procédure et demande l'annulation de cette audition. Elle a six mois pour le faire, sinon, l'interrogatoire reste valide. Maîtres Martin, Franck et Alary, les avocats de Cédric Jubillar, ne souhaitent pour l'instant pas s'exprimer, précise le quotidien.
Dans son témoignage, Louis Jubillar se présente comme un témoin visuel et décrit une scène de dispute entre ses parents, juste avant que sa mère Delphine disparaisse. "Il entend notamment sa mère, qu'il situe entre le canapé du salon et le sapin de Noël, dire à son père, 'Arrête-toi !' de manière ferme. Une audition qui va donc dans le sens de l'accusation", rapporte La Dépêche. Si jamais l'entretien est rejeté pour vice de procédure, il faudra redemander à un enfant fragilisé par ce qu'il vit depuis la disparition de sa mère et l'incarcération de son père, de refaire une audition, manifestement très importante pour l'accusation.
Une situation compliquée, à l'heure où les recherches se poursuivent pour retrouver un corps ou des indices, grâce à l'utilisation des données GPS du téléphone de Cédric Jubillar, suspect numéro 1 qui clame son innocence par la voix de ses avocats.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.