Disparition de Lina, les langues des voisins du suspect se délient : "Il a basculé"

Les recherches se poursuivent depuis la disparition de Lina survenue en septembre 2023. Âgée de 15 ans au moment où elle s'est volatilisée, l'adolescente se rendait à la gare de Saint-Blaise-la-Roche dans le Bas-Rhin pour y prendre un train afin de se rendre à Strasbourg où elle devait retrouver son petit ami, Tao. Elle n'a plus donné de signe de vie depuis et les Français se questionnent sur ce qui a pu lui arriver... Les recherches ont repris hier, mercredi 31 juillet, dans le massif des Vosges dans l'espoir de retrouver la jeune femme. Cette enquête a pris un tournant inattendu avec le suicide d'un certain Samuel G. L'homme qui vivait dans le quartier du Prés-de-Vaux, à Besançon, dans le Doubs, s'est donné la mort le 10 juillet dernier dans le pavillon où il vivait avec ses parents.

Il était le principal suspect dans la disparition de Lina et avait été identifié par les gendarmes de la section de recherches de Strasbourg grâce à la vidéosurveillance. C'est d'abord un véhicule signalé volé qui a été identifié avant que Samuel G. ne soit contrôlé à son bord en début d'année. Le véhicule a été placé en fourrière et c'est après plusieurs semaines que l'ADN de Lina a été retrouvé dans l'habitacle de la voiture. Dans le quartier dont est originaire le suspect, les langues commencent à se délier... Nos confrères de France Bleu rapportent les paroles de Bébert, un voisin : "On l'a revu en début d'année. Il avait l'air d'avoir des soucis ou des problèmes. On ne savait pas trop quoi. Il ne nous disait plus bonjour. Et il arrivait souvent à vélo et je crois qu'il n'avait plus de permis. On a dû lui retirer. Je m'en suis douté avec cette voiture qui ne bougeait jamais". Et un autre habitant du quartier de déclarer : "Il était avenant, et puis, petit à petit, c'est devenu un vrai zombie".

Bébert s'est également souvenu d'une intervention des forces de l'ordre chez le suspect en juin dernier... "Il avait séquestré une bonne amie. Les flics sont venus le chercher. Ils l'ont menotté. Ils étaient deux ou trois. Je m'en souviens, c'était le 13 juin", a-t-il raconté. À nos confrères du Parisien, une voisine, elle, a regretté ce "nouveau drame" et nos confrères de préciser que "selon plusieurs sources, l'homme n'était plus que l'ombre de lui-même, en proie à de multiples démons".

D'après l'Est républicain, Samuel G., 43 ans, aurait été interné à plusieurs reprises, et avait déjà tenté de mettre fin à ses jours par le passé. "Il était devenu taciturne. On le voyait juste fumer sa clope", a confié un habitant. Et un autre de renchérir : "On le sentait de plus en plus bizarre". Les recherches se poursuivent dans les Vosges pour tenter de retrouver Lina, "sur la base des données GPS du véhicule utilisé par Samuel", ont précisé ce jour nos confrères du Parisien. Et de conclure : "Mais c'est désormais tout son parcours de vie que les enquêteurs vont tenter de retracer, afin d'en éclaircir d'autres zones d'ombre potentielles".