Les stylistes italiens Domenico Dolce et Stefano Gabbana, poursuivis pour une fraude fiscale estimée à environ 200 millions d'euros, ont été condamnés mercredi par la cour d'appel de Milan à 18 mois de prison nous apprend l'AFP.
Domenico Dolce, 55 ans, et Stefano Gabbana, 51 ans, ont été reconnus coupables d'escroquerie aux dépens de l'Etat italien et pour des inexactitudes dans leurs déclarations de revenus. En première instance, en 2013, les créateurs transalpins avait écopé de vingt mois de prison pour une fraude estimée à près d'un milliard d'euros.
Depuis, selon les médias italiens, une partie des faits qui leur sont reprochés ont été prescrits. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le jugement a été réduit lors ce cette audience en appel.
"Je suis sans voix, totalement pantois. Nous déposerons sans aucun doute un recours en Cassation", a déclaré l'avocat des créateurs, Me Massimo Dinoia, encore prêt à se battre devant les tribunaux.
Les deux créateurs adorés des stars sont plongés dans une bataille judiciaire depuis 2010, année où le journal économique italien Sole 24 avait eu vent de l'affaire qui concerne également quatre autres personnes anonymes, par ailleurs aussi condamnées à des peines de prison.
En novembre 2011, la Cour de cassation italienne avait annulé l'acquittement des deux stylistes, prononcé en avril 2011 par un tribunal de Milan et replongé les deux créateurs dans le tourment.
Pour rappel, la justice reproche à Domenico Dolce et Stefano Gabbana la création, en 2004 et 2005 d'une société écran au Luxembourg, lui confiant le contrôle des marques du groupe pour échapper au fisc italien, alors que cette société était en réalité gérée depuis la péninsule.