Donald Trump a la mémoire courte. S'il n'a pas apprécié le discours que Meryl Streep a prononcé lors des Golden Globes le 8 janvier, alors qu'elle recevait le prix d'honneur Cecil B. DeMille, l'homme politique a réagi en la traitant "d'actrice surestimée" et "laquais d'Hillary" Clinton. Sauf que celui qui a été élu en novembre comme futur président des Etats-Unis d'Amérique ne tenait pas de telles paroles il y a quelque temps. Il disait même qu'elle était l'une de ses actrices préférées.
Sur le compte Instragram de The Hollywood Reporter, on peut lire un extrait d'une interview accordée par Donald Trump à la revue : "Meryl Streep est excellente. C'est une belle personne aussi."
Il s'agit d'un extrait d'une interview de The Hollywood Reporter qui remonte au mois d'août 2015. On l'interrogeait sur les comédiennes qu'il aimait. Après avoir répondu Julia Roberts et Meryl Streep, il ajoutait : "Le problème, c'est que si j'en cite trois ou quatre ou cinq, il y en a des centaines qui vont se sentir insultées et je n'ai pas envie qu'elles le soient."
Après le coup d'éclat de Donald Trump post-Golden Globes, pas sûr que beaucoup d'actrices aient envie d'être appréciées par l'homme qui insulte plus vite que son ombre. Meryl Streep reçoit en tout cas une foule d'applaudissements et de soutiens pour ses paroles humanistes et engagées : "Hollywood croule sous les gens venus d'ailleurs et les étrangers. Si vous les mettez tous dehors, vous n'aurez plus rien à regarder à part du football américain et des arts martiaux mixtes, qui ne sont pas de l'art. (...) L'irrespect appelle l'irrespect. La violence incite à la violence. Et quand les puissants se servent de leur rang pour brutaliser les autres, nous sommes tous perdants."
Ainsi, Ben Affleck et George Clooney ont réagi aux attaques trumpistes. Le réalisateur et acteur de Live by Night a déclaré sur le plateau de l'émission de Jimmy Kimmel : "Il devrait choisir une autre personne que celle dont la photo illustre la rubrique 'grandes actrices' des encyclopédies !" George Clooney a réagi auprès du quotidien britannique The Guardian : "Il n'est pas censé diriger un pays ? Je n'avais pas voté pour lui et je ne le soutiens pas. Je ne pense pas qu'il soit le bon choix. Aujourd'hui, nous devons espérer qu'il ne détruise pas tout. La vérité, c'est qu'on doit espérer qu'il fera un travail décent parce que si ça se passe mal, le pire est à prévoir."