Sans surprise, Donald Trump s'est indirectement invité à la 74e cérémonie des Golden Globes. Les stars du cinéma n'ont en effet pas manqué de critiquer le nouveau président des États-Unis d'Amérique, que ce soit le présentateur Jimmy Fallon ("même la cantatrice qui chante faux Florence Foster Jenkins a refusé de chanter à sa cérémonie d'investiture"), Isabelle Huppert sacrée meilleure actrice ("N'attendez pas du cinéma qu'il dresse des murs et des frontières"), le lauréat Hugh Laurie pour The Night Manager ("Je suis honoré de faire partie des derniers Golden Globes de l'histoire. Je ne veux pas être sombre. C'est juste qu'il y a les mots Hollywood, étranger et presse dans le nom de la société organisatrice [la Hollywood Foreign Press Association, NDLR]") et Meryl Streep. Sans toutefois mentionner son nom, cette dernière, honorée pour l'ensemble de sa carrière avec un Cecil B. DeMille award, a visé l'homme politique dans son discours.
"Vous tous dans cette salle appartenez aux segments les plus diabolisés de la société américaine en ce moment. Hollywood croule sous les gens venus d'ailleurs et les étrangers. Si vous les mettez tous dehors, vous n'aurez plus rien à regarder que du football américain et des arts martiaux mixtes, qui ne sont pas de l'art. (...) L'irrespect amène l'irrespect. La violence incite à la violence. Et quand les puissants se servent de leur rang pour brutaliser les autres, nous sommes tous perdants."
Des paroles inspirantes qui ont enthousiasmé Hollywood et une bonne partie du monde entier ! Ellen DeGeneres, Anna Kendrick, Laverne Cox, John Legend, Darren Aronofsky, Sharon Stone, Julianne Moore ou encore Alyssa Milano ont applaudi via Twitter les paroles de l'actrice aux trois Oscars.
Mais qu'a pensé Donald Trump du speech de la star américaine de 67 ans ? Sans répondre directement à l'influente actrice, il a attaqué, une fois de plus, les médias qu'il décrit comme "malhonnêtes" et "mensongers".
Avec une telle inimitié entre les stars et lui, il n'est pas étonnant que Donald Trump ait du mal à recruter des artistes pour sa cérémonie d'investiture le 20 janvier. On est bien loin de l'aura de Barack Obama...